La FNIH face à l’état d’urgence sanitaire
C’est l’effet girouette qui continue de faire basculer les structures d’hébergement gauche-tantôt droite, tantôt droite-gauche au gré des humeurs, depuis la déclaration de la pandémie au Maroc, soit 18 mois d’attentisme et d’espoir qui, au final, n’ont pas payé. Droit au mur !
C’est toute une aventure à l’arrière goût souvent amer due principalement aux mesures et contre-mesures débridées adoptées au nom des restrictions sanitaires et qui, pour la plupart, sont expéditives, car nuisant gravement à l’activité hôtelière. Aucune unité d’hébergement touristique n’en réchappe même les plus optimistes qui soient, le prix à payer étant fort : manque de trésorerie pour faire face aux dépenses d’approvisionnement tous genres, maintien en l’état des structures et des employés, respect des échéances bancaires, charges sociales et fiscales, satisfaction des partenaires clients, etc.
Pourtant, les structures d’hébergement touristique ont montré qu’elles étaient les bons élèves de la classe : mise à disposition gratuite de chambres en faveur des corps sanitaires et autorités au lendemain de la déclaration de la pandémie, investissements forts, ensuite, en équipements sanitaires pour recevoir les clients en toute sécurité, réduction exigée des volumes d’offres en capacités, respect des horaires contraignants de fermeture des points de vente, application de tarifs très promotionnels pour le tourisme intérieur, surtout en cette période estivale sur laquelle ils comptaient beaucoup rien que pour continuer à survivre. Mais surprise, les dernières mesures restrictives ont fait foirer tous leurs espoirs, bien que la FNIH conçoive que l’urgence sanitaire est une préoccupation nationale qui passe avant tout. Mais malgré toute cette bonne volonté et les sacrifices cumulés, qu’a faits le Gouvernement pour accompagner le secteur dans sa survie ? Très peu de choses. Même la réception de l’indemnité Covid dédiée aux employés devient compliquée. Quid pour les mois prochains, rien n’est sûr.
Dans ce contexte, la FNIH, consciente des efforts inlassables du ministère du Tourisme pour débloquer la situation, de l’action ininterrompue de la CNT dans ce sens et de la vigilance du CVE pour accompagner les doléances légitimes des hôteliers, la fédération fait écho aux SOS de toutes ses associations régionales afin de sensibiliser le Gouvernement de l’urgence du contexte afin d’y trouver des solutions. En effet, engagée aux côtés de ses membres pour crier haut et fort l’état critique que le parc hôtelier ouvert ou fermé supporte, la FNIH joint ses efforts à la CNT pour alerter le Gouvernement sur les conséquences économiques, sociales et financières de son long silence incompris.
Le 18 août 2021
Source web Par : premium travel news