Dame Covid menace-t-elle la saison touristique estivale au Maroc
Cela étant, le Royaume, à l’instar de l’Europe, de la Grande-Bretagne ou des Etats-Unis, a fait le choix de l’allégement des restrictions, une option qui s’est imposée pour relancer le secteur « touristique » moribond depuis que Dame Covid fait des siennes. Mais qu’on se le dise, dans le panier « touristique » en plus du touriste lambda à la recherche de l’exotisme et du soleil, on y mettra volontiers l’opération Marhaba qui, à chaque année voit des millions de Marocains du monde regagner le Royaume pour y séjourner le temps d’une saison estivale, qu’ils passeront auprès des leurs.
D’ailleurs, pour leur accueil ou réception et sur instructions royales l’exécutif marocain n’a pas rechigné à accorder à nos compatriotes nombre d’avantages pour leur faciliter leur séjour et ce depuis le ticket aérien ou maritime jusqu’à l’hébergement. On a consenti des réductions comme jamais auparavant et à priori c’est parti pour un agréable été de retrouvailles au regard des premières influences enregistrées dans les ports et de la demande en sièges dans l’aérien.
Le bel encouragement de l’exécutif pour le tourisme après sa longue période de disette devrait semble-t-il faire quelques effets et ce secteur en souffrance peut y voir une petite lueur au bout du tunnel et l’espoir d’une relance. Mais pas plus. La fréquentation touristique, il y va de soi, devrait cependant, demeurer inférieure à son niveau normal d’avant avènement de Dame Covid. Il se dit déjà, et avant même le début de saison estivale, que les destinations les plus prisées au Maroc n’entreront pas dans leurs frais. Toujours est-il, que la relance du tourisme est bel et bien amorcée et tout semble se prêter à un éventuel succès. Toutefois, il va falloir atténuer quelques ardeurs car Dame Covid rôdant toujours dans les parages pourrait de ses variants y rajouter de son petit grain, histoire de gâcher une fête annoncée.
De plus, l’Aïd Al-Adha qui pointe à un peu plus d’une quinzaine de jours est tout désigné pour favoriser la propagation du virus du siècle. En effet, cette fête religieuse chère à tous les Marocains et Musulmans du monde en appelle aux déplacements au regard des rencontres et réunions familiales qui devraient avoir lieu un peu partout à travers le Royaume à l’occasion. Cette mobilité suppose malgré toutes les précautions et mesures préventives, une propagation pas faite pour réduire le nombre de cas importés, ni d’empêcher l’apparition de nouveaux variants dans le pays.
Si le Maroc connait un allègement des mesures restrictives c’est qu’en principe la situation épidémiologique est sous contrôle, grâce aux efforts consentis tels la vaccination, confinement, gestes barrières… Mais le Maroc qui aspire atteindre l’immunité collective, n’y est pas encore. Il n’est qu’à mi-chemin avec une population complètement vaccinée à 30% et déjà ce premier parcours fut long. Aussi, le Royaume n’est pas à l’abri d’une rechute, et d’une recrudescence des cas de contamination et de décès.
Les décisions prises pour déconfiner et revenir à un semblant de normalité, peuvent certes, soulager une économie locale mise à mal par ce satané virus mais elles ne devraient pas non plus laisser libre cours à n’importe quoi du côté social et santé de la chose. Le tourisme qui bénéficie de cet allègement ne doit pas constituer pour autant une menace à la santé de par sa mobilité, vecteur par excellence de la propagation du virus. La vigilance devrait rester de mise car les menaces sont réelles et persistantes et une nouvelle vague réduirait à néant les efforts consentis depuis une quinzaine de mois et qui nous en ont déjà assez coûté.
Par ailleurs, pour peu qu’il ne vienne juste de se faire connaître au Maroc, le variant Delta est inquiétant à plus d’un titre. Plus transmissible que toux ceux connus à ce jour, il a fini par se propager dans un grand nombre de pays. Seules la vaccination et des mesures préventives strictes devraient permettre de s’en prendre à sa propagation et freiner son ardeur. Cela, au niveau individuel débute par la reprise des mesures-barrières que nombre d’entre nous ont déjà enfoui parmi les mauvais souvenirs. Ce laxisme, inconscience et manque de vigilance personnelle pourrait remettre en cause les mesures d’assouplissements des restrictions prises par les autorités ces dernières semaines. Ce qui ne prêterait pas à rire. Soyons-en sûr !
Source web Par : hespress