Energies renouvelables l’espagnol Prodiel fait ses adieux au Maroc
Le groupe espagnol Prodiel, spécialisé dans les installations électriques et l’intégration de solutions photovoltaïques et éoliennes a décidé de quitter le Maroc. Il vient de liquider sa filiale Proyectos e Instalaciones Electricas Maroc (PIEM) créée en début 2017 pour la prospection des opportunités du royaume dans le domaine des énergies renouvelables.
Cette décision fait suite au succès éclair qu’a connu Prodiel au Maroc, à l’opposé de bien d’autres entreprises espagnoles qui évoluent dans le secteur des énergies renouvelables, comme AdiWatt qui a vendu ses services à bon nombre d’industriels marocains dans leurs projets d’autoproduction d’électricité à base d’énergie solaire. Il n’en a pas fallu plus pour que le groupe basé à Séville, pourtant présent dans une dizaine d’autres pays avec plus de 4000 salariés, décide de mettre la clé sous le paillasson au Maroc, rapporte Challenge.
Une autre raison qui a également contribué à ce départ précipité de Prodiel, c’est, en plus du retard des autorités du royaume à promulguer les textes, les mesures d’application de la production d’électricité à base d’énergie solaire par des producteurs indépendants (dans le cadre de la Loi 13-09 complétée et modifiée en 2015 par la loi n°58-15). En matière d’énergie solaire (contrairement aux autres sources d’énergie verte), lesdites lois avaient exclu de la libéralisation du secteur certaines zones géographiques (le bassin d’Ouarzazate qui abrite aujourd’hui les fameuses stations Noor I, Noor II et Noor III), en les réservant exclusivement à l’agence MASEN, bras armé de l’État marocain en matière d’énergies renouvelables, réduisant ainsi le champ d’exploitation des opérateurs privés. Ceux-ci, ont décidé de se retirer.
Le 26 mai 2021
Source web Par : bladi