#MAROC_Tourisme_fermeture_des_frontières: Elle va reporter la reprise à décembre (opérateurs)
Résignés, plusieurs professionnels de la Confédération nationale du tourisme (CNT) s’attendent à l’annonce d’un blocus aérien total qui aura pour effet de reporter à la fin de l'année courante le début de la reprise tant attendue.
La liste des marchés émetteurs qui ne peuvent plus accéder au Maroc ne cesse de s’allonger après la fermeture récente des frontières avec l’Allemagne, les Pays Bas, la Suisse et la Turquie. Résignés, plusieurs professionnels de la Confédération nationale du tourisme (CNT) s’attendent à l’annonce d’un blocus aérien total qui aura pour effet de reporter à la fin de l'année courante le début de la reprise tant attendue.
Sans réponse de nos sources habituelles, Médias24 a interrogé des membres de la CNT sur les conséquences de la probable suspension des liaisons aériennes du Maroc avec les pays touchés par les variants du coronavirus. Sous couvert d'anonymat, ils ont tous confirmé la crédibilité d'un scénario de lock-out total après la récente annonce de fermer nos frontières avec 4 nouveaux pays.
Un lock-out aérien total en perspective ?
Selon nos interlocuteurs, la fermeture du marché anglais et les restrictions de voyage à partir du 1er marché émetteur du royaume qui ont suspendu toutes les arrivées françaises, renforcent l'idée d'un arrêt total des arrivées étrangères avant l’amélioration de la situation sanitaire en Europe qui ne se produira pas avant d’atteindre l’immunité collective.
Et hormis ces grands réservoirs de touristes qui ne peuvent plus accéder au Maroc, les hôteliers s’attendent aussi à la fermeture totale à court terme de l’espace aérien pour éviter la propagation des nouveaux variants du virus qui font des ravages en Europe.
Les nationaux seront à nouveau sollicités pour jouer les remplaçants
Tout en jugeant légitime l'argument sanitaire invoqué par le gouvernement, nos sources précisent cependant que sa décision prolongera l’agonie du secteur qui ne pourra compter que sur les nationaux en attendant le retour des étrangers dont dépend étroitement la survie.
Alors qu’ils espéraient leur retour rapide après un début prometteur de la campagne européenne de vaccination, nos opérateurs avancent que les 24 Marocains contaminés par la souche anglaise du virus ont ruiné toute perspective de reprise à court-terme des arrivées étrangères.
Un retard de vaccination dans les marchés émetteurs qui n’arrange rien
Entre les retards de vaccination des populations européennes qui constituent la majorité des arrivées étrangères au Maroc, les restrictions de voyage imposées aux voyageurs du vieux continent et enfin la décision récente des autorités marocaines de fermer plusieurs frontières, nos interlocuteurs n’espèrent désormais plus d’immunité collective de leurs marchés traditionnels avant au moins plusieurs mois.
Ainsi après crû l'idée d'un début de reprise au printemps ou au plus tard en été, ils s’accordent désormais sur le fait que les difficultés d’accès combinées à l'immunité reportée ne laissent pas augurer de relance avant 6 mois pour ne pas dire d’ici la fin de l’année.
Un passeport sanitaire bientôt exigé pour entrer au Maroc ?
De plus, sachant que la campagne de vaccination au Maroc devrait visiblement s'achever avant celles des pays émetteurs, nos sources avancent que les autorités annonceront bientôt l’obligation aux visiteurs étrangers de présenter un certificat de vaccination pour accéder au Maroc dont ils souhaitent protéger les habitants.
Sachant que les citoyens des marchés européens risquent de ne pas être vaccinés quand le Maroc aura fini sa campagne, ils affirment qu’il n’y aura pas le rush touristique espéré pour l’été prochain.
Pas de retour des visiteurs étrangers durant l’été prochain
Selon eux, comme personne ne sait quand finira la campagne européenne et qu’il faut attendre un mois de plus pour atteindre l’immunité censée empêcher le virus de se propager, il n’y aura en l’état actuel des choses pas de reprise en juin ni même en août.
Se voulant tout de même optimistes, nos professionnels tablent donc sur une relance au dernier trimestre de l’année courante ou au plus tard au mois de décembre qui correspond aux fêtes de fin d’année.
En conclusion, ils invitent le comité de veille économique (CVE) à continuer d’aider le secteur en arguant que le flux des nationaux sera insuffisant pour remplir les nombreux hôtels désormais vides qui avaient été construits au départ pour loger le nombre sans cesse croissant d’étrangers.
Le 25/02/2021
Source web Par : medias24