La tour LALLA BAYTO-ALLAH, sœur de la tour Hassan
Le Minaret de cette ancienne Mosquée abandonnée est localisé dans le contexte du village d’Agadir Amghar et de son oasis, à 8 km au Nord de la petite ville de Akka. Nous nous trouvons dans la vaste région du Sud Marocain. C'est la zone de l'Oued Draa et de l'Anti-Atlas du Sud.
La remarquable mosquée de Lalla Bayto-Allah renferme bien des secrets. Elle nourrit les légendes locales et suscite de vifs débats auprès des historiens, qui continuent aujourd’hui encore à discuter son origine. Quelle est donc son histoire ? Restaurée en 2012, elle est le dernier minaret de la mosquée dans cette région. Lalla Baïto Allah signifie « la sainte maison de dieu », mais plus pragmatiquement, elle aura aussi le nom de “Agadir Amghar”, signifiant « grenier du chef ». Cet extraordinaire Minaret existe comme restes d'une ancienne Mosquée. Elle aurait été construite à l’époque almohade (XIIème-XIIIème siècle), ressemblant au minaret de l'extraordinaire Mosquée fortifiée de Tinmal.
Elle ressemble aussi étrangement à la Tour Hassan, dans son style architectural comme ses proportions. Elle a une base carrée, et elle a été fabriquée avec des briques de terre cuite dont la couleur jaune-ocre rappelle sa « sœur », ainsi que ses quatre côtés possèdent aussi les mêmes motifs en losange. Elle est également un des rares minarets à posséder une superficie permettant au muézin de monter à cheval jusqu’à son sommet. Cette culture Almohade trouve ses origines sur les plus hautes montagnes de l'Atlas, dans le cœur du Maroc et se répandra d’ailleurs à l’époque, dans toute la méditerranée, de l'Espagne à l'Algérie, du Maroc à la Sicile. Il s'agit d'une raison suffisante pour connaitre mieux ce monument, pour en parler et pour le valoriser.
Une aventure archéologique qui révèle le trésor historique de la région de Tata :
Cette action s’inscrit dans le prolongement du travail d’inventaire général mené par la Direction du patrimoine Culturel du Maroc, depuis 2007, dans la Province de Tata, d’une part, et le programme « Préservation des écosystèmes oasiens au Maroc ». Cette phase opérationnelle a débuté par un travail minutieux de collecte des données historiques et archéologiques pour une analyse scientifiques des couches stratigraphiques. Les fouilles sont assurées par une équipe de quatre archéologues. Elles devraient révéler des informations historiques importantes pour l’histoire locale, régionale et nationale. Akka est connue comme l’un des pôles politiques et religieux de la dynastie saadienne à quelques kilomètres de Tamdoult, qui organisait le commerce transsaharien des métaux précieux.
Un projet archéologique qui aurait pu ne pas voir le jour vu que l’architecte qui a découvert le site où se situait le minaret témoigne « qu’il aurait sans doute commis l'irréparable, enterrer la possibilité d'en connaître davantage sur un site enfoui sur plus de 3 m au départ. L'adage "J'ignore ce que j'ignore" n'a jamais été aussi vrai que devant cette masse de terre, du premier sol qui recouvre tout…Et soudain, des indices apparaissent, des hypothèses se forment ou s'effondrent, on pénètre un monde infini, ce "sombre abîme du temps" dont on ne connait les limites mais qui nous rend patients, attentifs à chaque détail. Ce projet a été financé en partenariat avec le Ministère de la Culture du Royaume du Maroc, la Direction du Patrimoine, INSAP (Institut National des Sciences de l'Archéologies et du Patrimoine) et la Communauté européenne.????????
Le 22/12/2020
SOURCE WEB PAR PATRICK SIMON AMDGJB