CRI: El Othmani veut mettre le ministère de l’Intérieur sur le banc de touche
Le chef du gouvernement projetterait de retirer au ministère de l’Intérieur la responsabilité de la gestion des Centres régionaux d’investissement (CRI), au profit des présidents élus des régions.
Après le dernier discours du roi Mohammed VI dans lequel le souverain a pointé du doigt les dysfonctionnements des Centres régionaux d’investissement (CRI), Saâd-Eddine El Othmani a été chargé par le roi de préparer un projet de réforme de ces institutions dédiées à booster l’investissement.
Pour accélérer ce chantier, le chef du gouvernement a tenu une réunion mercredi dernier en présence de plusieurs ministres et hauts responsables, dont Driss Jettou, Premier président de la Cour des comptes.
C’est ce que rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribiya dans son édition de ce vendredi 5 janvier.
Le journal rappelle qu’El Othmani dispose de deux mois seulement pour présenter sa stratégie. Lors de la réunion de mercredi dernier, le chef du gouvernement a tenu des propos très critiques à l’égard des CRI.
Pour lui, ces centres n’étaient plus en mesure d’accomplir les missions ou de jouer les rôles qui leur avaient été assignés lors de leur création il y a 15 ans, qu’il s’agisse de leur cadre institutionnel ou de l’évolution du paysage socioéconomique, rapporte Al Ahdath Al Maghribiya.
Le patron de l’Exécutif ne s’est pas limité aux critiques. Il a insisté aussi sur l’importance de donner un nouvel élan aux CRI et de poursuivre la réflexion autour d’une conception novatrice des missions futures de ces centres.
Selon le journal Al Massae, cette réforme passerait, à en croire les premiers échos, par le retrait de la responsabilité de la gestion des CRI au ministère de l’Intérieur qui désignait des gouverneurs pour diriger ces institutions.
En effet, le journal explique dans son édition de ce vendredi 5 janvier qu'une réflexion est en cours pour rattacher les CRI aux présidents (élus) des régions. Ce qui conforte l’Exécutif dans cette réflexion, ce sont les demandes répétitives des investisseurs qui se plaignent des conditions que les walis et les gouverneurs imposent, ce qui bloque leurs projets d’investissement.
Le 04 Janvier 2018
Source Web : Le 360