Et vous, Monsieur Benabbès Taarji,qu’avez-vous fait pour le Tourisme ?
Sortie médiatique pour le moins surprenante, pour le nouveau Président de l’Association Nationale des investisseurs Touristiques dans l’édition de cette semaine de l’hebdomadaire « La Vie Eco ». Dans une longue interview intitulée « Les associations professionnelles du secteur font de la figuration ! », Jalil Benabbés-Taarji, en donneur de leçon habituel, tire sur tout ce qui bouge…
Chassez le naturel, il revient au galop ! Jalil Benabbes Tarrji, bien connu dans le microcosme du Tourisme se faisait discret depuis quelques années déjà malgré quelques petites sorties où il nous assénait de temps à autre, de ses leçons pour le secteur.
Cette fois, il n’y est pas allé avec le dos de la cuillère : dans un entretien de deux pages, le tout nouveau Président de l’Anit critique tout le monde.
Pour lui, et parlant de la Confédération Nationale du Tourisme, un « état d’hypnose général et un déficit terrible en termes de proposition aux pouvoirs publics».
Nous avons envie de lui répondre, et vous qu’avez-vous fait tout ce temps ? Facile de critiquer quand on a quitté le navire… Pour info, Monsieur Taarji a même été sollicité par cette même Confédération pour rejoindre ses rangs ou pour prendre la tête de l’Observatoire du Tourisme mais il a refusé.
Pour ce qui est du public, Jalil Benabbes Taarji avance que « le secteur public, lui, a continué de fonctionner de manière classique, comme avant l’élaboration des deux visions, en oubliant d’adapter l’architecture gouvernementale aux impératifs et aux ambitions des deux visions stratégiques »…
Là, encore, Monsieur Taarji, enfonce des portes ouvertes… l’analyse est assez simpliste. Doit-on d’abord parler de l’action du secteur public avec tous les facteurs exogènes et endogènes propres a ces dernières années ou doit-on parler de ces Visions qui ont le mérite d’exister mais qui comportent elles-mêmes des incohérences impossibles à concrétiser ?…
La nouvelle architecture gouvernementale devrait comporter la création de la Haute Autorité du Tourisme mais là aussi pour que l’entité voit le jour, la question est complexe.
De même, pour le Plan Azur, doit-on juste s’atteler à dire que ce plan n’a pas été réalisé ou doit-on se focaliser sur le détail de chaque station qui sont tout juste disproportionnées et mal pensées à l’origine ?
A lire Monsieur Taarji, on a l’impression que tout allait bien jusqu’à 2007 et que depuis cette date (soit dit en passant, date à laquelle il a été évincé de la Présidence de la Fédération Nationale du Tourisme), plus rien ne marche comme il faut…
D’ailleurs cette date de 2007 apparaît plusieurs fois tout au long de cette interview.
Doit-on en conclure que depuis que vous n’êtes plus là, plus aucune décision valable n’a été prise ?
Tous ces sujets sont complexes Monsieur Taarji, et les analyses de fond ont déjà été faites de nombreuses fois par les analystes, les opérateurs et les médias.
Aujourd’hui, le secteur du Tourisme, compte tenu de ce contexte international difficile, a besoin de retrouver son leadership. Le secteur peut rattraper son retard et saisir de belles opportunités, mais pour cela, il faut un effort de mobilisation de toutes les parties impliquées et fédérer tous les acteurs.
Dans ce contexte, les critiques doivent être constructives…
Pour finir, nous aimerions, en toute modestie donner un conseil à notre cher ami Monsieur Taarji : dans cette interview, vous parlez encore de la manière violente dont votre mandat à la tête de la Fédération du Tourisme a été écourté en 2007 !
Monsieur Taarji, quel intérêt pour le lecteur de ressasser des affaires vieilles de prés de dix ans ? Ne doit-on pas plutôt voir vers l’avenir et aborder les enjeux qui attendent la profession avec sérénité ?
Toutes les compétences, dont la vôtre qui est indéniable (d’autant que vous êtes à présent le Président de l’ANIT), sont nécessaires pour faire bouger la tendance mais le secteur du Tourisme a besoin aujourd’hui d’opérateurs aguerris à la cause du secteur et qui ne sont ni aigris, ni animés par un désir de revanche…
A bon entendeur, salut !
Le 07 Septembre 2016
SOURCE WEB Par Tourisma Post