Marocopédia: le "wikipédia marocain" est officiellement lancé
Lancé lundi 1er février, le site vise, selon ses créateurs, à recenser le patrimoine culturel marocain.
Le lancement officiel de Marocopédia a eu lieu le 1er février. Ce dictionnaire du patrimoine culturel marocain est une encyclopédie solidaire et un réseau social. "Nous nous situons entre Facebook et Wikipédia", explique Hicham Bekkali, membre de l’équipe Marocopédia, à Médias 24. Concrètement, tous les utilisateurs, repris dans un répertoire qui permet de les mettre en contact avec les acteurs culturels et associatifs, sont invités à contribuer en publiant des définitions sur leur région ou sur leur ville.
Ces données concernent six domaines: histoire, peuple, artisanat, musique, nature et monde associatif. "Le but est de saisir et de retranscrire l'oral. Nous collaborons avec l’association Badira, qui se déplace dans les régions et contacte les associations locales, afin de récolter les informations sur les mythes, les légendes, entre autres savoirs, que nous diffusons par la suite." Ces cellules de terrain connaissent les habitants et peuvent indiquer où se trouvent les personnes âgées porteuses de savoirs sur la zone, les artistes ou encore les artisans.
Ces informations sont mises en ligne dans deux dictionnaires. Le premier est dit "oral". Il reprend les définitions "rapportées oralement par les aînés et les anciens". Il n’existe généralement aucune preuve écrite de ces histoires et autres récits légendaires. Le second, "scientifique", connecte chaque définition à un ouvrage scientifique ou académique, à un site spécialisé, voire à un chercheur lui-même (anthropologue, sociologue, historien) comme source de l’information.
La somme de ces deux définitions est ensuite localisée sur une carte du pays.
"Actuellement, nous comptons déjà une centaine de vidéos et quelque 300 définitions écrites sur notre site. Les vidéos n’ont aucune narration", précise Hicham Bekkali. "Le sujet s’exprime dans la langue de son choix. Quant à celui qui regarde la vidéo, même s’il ne parle pas la langue, des sous-titres sont disponibles dans quatre langues: l’arabe, l’amazigh, le français et l'anglais. Les textes sont eux traduits dans les quatre langues par des freelance."
Plus de 50 villes et 30 villages sont déjà répertoriés sur la carte de Marocopédia (depuis son lancement en version béta en juin dernier), d’après l’équipe, qui dit évoluer sans sponsor pour l'instant. Le site comptabilise, selon les organisateurs, plus de 500 inscrits et 300 visiteurs par jour en moyenne.
Cliquez pour découvrir:
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-L’instrument la Gasba
Le 03 Février 2016
SOURCE WEB Par Médias 24