Tourisme Les recettes flanchent!
Les retombées voyages fléchissent de 0,9% à fin novembre
Les opérateurs misent encore et toujours sur le segment interne
«Vingt euros pour la nuitée dans un riad en pleine ancienne médina d’Essaouira», au lieu du double en temps normal. C’est le genre d’offres à prix cassé proposé pour la prochaine St. Sylvestre. Si les opérateurs sont encore loin du bradage des prix à grande échelle, la tentation est bien forte face à des arrivées qui tirent déjà les recettes vers le bas. Selon les dernières actualisations de la DEPF, les retombées financières de l’activité touristique se sont chiffrées à 54,7 milliards de DH à fin novembre 2015, en recul de 0,9%. Les recettes tirées du tourisme sont en berne depuis plusieurs mois déjà. A fin juin, elles étaient en recul de 7,1%. «C’est une tendance assez logique. La baisse des arrivées a lourdement pesé sur les recettes du secteur. Mais la clientèle interne pourrait compenser ce recul sur les grandes destinations comme Marrakech, Agadir…», se contente de commenter un membre du board de la Confédération nationale du tourisme (CNT). Malgré la baisse des arrivées de touristes étrangers, le volume des nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement classés a plongé de près 7% à fin août dernier, selon les chiffres officiels disponibles. Cette contraction fait suite à un recul de 11,2% à fin juin 2015, là où, à pareil moment de l’année en 2014, les performances étaient plutôt positives avec une progression de (5,8%). Cette évolution résulte du recul des nuitées des non-résidents de 13,7% (à 67% du total des nuitées réalisées), atténué par la bonne dynamique de celles des résidents (+11,3%) comparativement à fin août 2014. «C’est le 2e marché émetteur de touristes avec un chiffre d’affaires de 31 milliards de DH et un volume de nuitées de 5,3 millions», rappelle-t-on auprès du ministère du Tourisme. Le segment interne en effet confirme d’année en année son positionnement de palliatif au recul observé sur les flux en provenance des marchés étrangers. Il a même permis de limiter la casse sur les nuitées ces derniers mois.
Pour 2016, l’Etat compte redynamiser le secteur. Les actions prévues devraient porter sur «la refonte du portail Kounouz Biladi, la dynamisation des applications sur smartphone et l’amélioration de la réservation sur le site pour les touristes nationaux». L’objectif est de tripler le nombre de voyages domestiques afin d’atteindre 5,7 millions de séjours domestiques à l’horizon 2020.
Le Sud, grand émetteur de touristes nationaux
Dans une récente enquête opérée sur la demande en tourisme interne et commandée par la tutelle, il ressort que les déplacements nationaux pour motif de loisirs ont fortement progressé entre 2010 et 2014, passant de 35 à 45%. Le taux de départ est estimé à 52% pour les populations urbaines et 39% pour les populations rurales. Ce sont les régions du Sud qui présentent la mobilité la plus grande avec 67% à Guelmim-Oued Noun, 55% à Laâyoune-Sakia El Hamra, 63% à Dakhla-Oued Eddahab. Ces zones émettrices sont talonnées par Rabat-Salé-Kénitra et du Grand Casablanca-Settat, avec respectivement 53 et 50%. L’étude révèle par ailleurs que 47% de la population réalise des déplacements touristiques, dont 20% en hébergement marchand et 7% réalisent au moins un déplacement dans l’hôtellerie classée. Les destinations favorites des touristes nationaux sont les régions du littoral atlantique et de Méditerranée.
Le 23 Décembre 2015
SOURCE WEB Par L’économiste
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