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Oued Souss Un territoire à reconquérir

Oued Souss  Un territoire à reconquérir

Habitats anarchiques, bergeries clandestines, pollution… les problèmes
L’agroécologie, projet prioritaire
La maison du Taos pour bientôt
Une dynamique est mise en place pour reconquérir le Territoire Oued Souss,

Challenge réussi! La terre nourricière a retrouvé ses droits et les petits fellahs ont été structurés en coopératives. Un programme d’action pour la sensibilisation et la valorisation de l’agroécologie a aussi été mis en place. Il est issu du plan d’action 2015/2018. Dans ce cadre, paysans, jeunes, femmes rurales, animateurs locaux et leaders associatifs ont bénéficié de formation

après avoir été délaissé durant plusieurs années, «L’optique est de lui inventer un nouveau destin et de nouveaux usages, afin de le mettre en accord avec les aspirations et nécessités du Maroc d’aujourd’hui», explique Mohamed Jamali, chef du projet et fondateur du bureau d’études Focus Développement. Il s’agit donc de réapprendre à vivre avec l’Oued, un territoire à intégrer dans la politique d’aménagement et de développement durable de la ville. Un état des lieux qui conscientise tous les acteurs a ainsi d’abord été fait afin de s’approprier ce couloir naturel. Et ce, en zoomant sur les menaces à éviter, les faiblesses à corriger et les forces et opportunités à saisir. Il faut dire que, des problèmes, les meneurs du projet en ont trouvés à la pelle. Ils concernent notamment l’invasion des lieux par une pollution due aux rejets intensifs de déchets, à la prolifération d’habitats anarchiques et de bergeries clandestines. De même qu’à l’invasion de charretiers-collecteurs clandestins de déchets. Devant cet état de fait, des actions de sensibilisation ont été menées auprès de la population locale et du tissu associatif. Depuis près d’un an maintenant, des rencontres et des visites sur le terrain ont été organisées en partenariat avec

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L’opération «propreté» a été la première phase dans le processus de reconquête. Elle a d’abord consisté à se réapproprier l’espace à coups de pelleteuses. L’objectif étant la valorisation des lieux pour une agriculture saine

l’Initiative nationale de développement humain (INDH) Inezgane Aït Melloul, afin d’encourager les initiatives et coordonner les réflexions pour la valorisation du Territoire d’accueil Oued Souss (Taos). L’opération «Propreté» a été la première étape dans ce processus de reconquête. Elle a permis de faire place nette pour une valorisation d’une agriculture saine et une structuration du réseau des petits fellahs. Un plan d’action 2015/2018 a ensuite été mis en place en avril dernier. Il se ventile en quatre volets: Oued Souss Agricole, Oued Souss Nature, Oued Souss Eco-habité et Oued Souss Actif. Dans le cadre de ce plan d’action, le bureau d’études Focus Développement a identifié un besoin et une motivation pour intégrer la démarche agroécologique pour la valorisation du Taos. Notamment, du secteur géographique Jorf et Tarrast, et de la «Coopérative agricole Oued Souss pour la valorisation de l’agroécologie», structurée en mai dernier. En tant que levier économique et social, le rôle de l’agriculture est de ce fait indéniable. Elle fait d’ailleurs partie des priorités nationales, notamment avec le Plan Maroc vert (PMV), Pilier II. «L’agroécologie est reconnue comme alternative agronomique et comme vision globale intégrative, pour un développement écologiquement durable, socialement responsable et économiquement viable», note Mohamed Jamali. En effet, elle priorise l’urgence à régénérer et préserver les patrimoines nourriciers naturels. Et ce, en luttant contre la désertification, en favorisant la biodiversité et en adaptant les pratiques humaines au contexte des changements climatiques. Elle permet de même d’assurer l’autonomie des communautés,

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Le territoire Oued Souss a été délaissé durant de nombreuses décennies. Pour le reconquérir, les porteurs du projet de la Terre d’accueil touristique (TAOS) ont dû faire face à de nombreux problèmes. Rejet intensif de déchets, bergeries clandestines, pollution, charognes  

Notamment par une production alimentaire qualitative et quantitative et par la relocalisation de l’économie. Elle donne également l’opportunité de revaloriser les savoir-faire traditionnels et les produits du terroir pour créer des activités génératrices de revenus (AGR), pérennes et accessibles, notamment aux femmes et aux jeunes. Par ailleurs, un «jardin témoin provisoire» sera expérimenté en agroécologie, en attendant la construction de la maison du Taos ou maison de développement durable (cf. L’Economiste, édition du 30/06/2015). Ce jardin pédagogique permettra aux cultivateurs intéressés de s’inspirer et de mettre en pratique les avantages de ces méthodes agricoles respectueuses de l’homme et de l’environnement. Et surtout, d’assurer la sécurité alimentaire pour la population locale.

Le 24 août 2015
SOURCE WEB Par L’économiste
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