Cette année 2015 , l’université Ibn Zohr a obtenu 90 nouveaux postes
Omar Halli Président de l’université Ibn Zohr d’Agadir
Les ÉCO :
Alors que les travaux de construction de l’annexe d’Aït Melloul ont été
déjà lancés, pourquoi la livraison de ce chantier a pris plus au moins
du retard ?
Omar Halli : Le pôle universitaire d’Aït Melloul est
un grand projet qui créera de l’équilibre en termes de flux
universitaires au sein de notre établissement. Rien qu’en fin de
semaine, nous étions en visite à ce chantier qui a mobilisé 100MDH et
qui dispose d’une capacité réceptive de 13.788 places dont 4.000 places
déjà prêtes. Deux premiers amphis et 20 salles sont déjà réalisés alors
que 3 autres sont en cours de finition. Grâce à la 5e tranche, qui est
d’ailleurs la dernière, le projet sera opérationnel à partir du mois de
septembre prochain. En tant que président de l’Université Ibn Zohr, je
peux dire que les travaux avancent selon le calendrier initial grâce à
l’engagement des entreprises citoyennes qui ont respecté les délais,
mais aussi l’implication des autorités locales et le ministère de
tutelle, qui a programmé 3 amphis dans ce pôle.
Et par rapport à l’affectation des ressources humaines de ce pôle ?
Nous
avons déjà une douzaine de professeurs qui sont affectés à Aït Melloul
et nous disposons également de postes budgétaires que nous lancerons
incessamment pour recruter de nouveaux professeurs avec quelques
fonctionnaires, en plus de l’équipement des laboratoires, dont le marché
est déjà lancé.
La réalisation de la Faculté de médecine a été également entreprise, où en est ce projet ?
Le
financement qui est le nerf de la guerre a été déjà mobilisé pour la
Faculté de médecine d’Agadir. C’est un grand lot financé à hauteur de
310MDH par la Banque saoudienne de développement. Les travaux de gros
œuvres sont avancés à hauteur de 80% sachant bien qu’ils ont été lancés
en octobre 2014. Actuellement, le suivi avec l’entreprise adjudicataire
du marché est assuré par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la
recherche scientifique et la formation des cadres en plus de celui de
l’Équipement. Une fois les travaux de finition achevés, on passera
directement à l’équipement. À cet égard, pour préparer cette faculté,
nous disposons également de 10 professeurs de médecine déjà recrutés qui
sont en train de faire un stage à la Faculté de médecine de Casablanca.
On a également des conventions avec l’Université de Lyon et de Porto
pour des concertations autour de l’équipement de manière à ce que cette
faculté coopère étroitement avec le CHU d’Agadir dans le cadre du pôle
de santé de la région.
Et pour l’antenne de l’École nationale
de commerce et de gestion (ENCG) à Dakhla, quand est-ce que le projet
sera opérationnel ?
En effet, le programme du gouvernement de
janvier 2012 avait évoqué la réalisation d’une école de gestion de
commerce à Dakhla. Nous avions fait le nécessaire avec le ministère de
tutelle pour mobiliser l’assiette foncière. Nous avons également lancé
le concours d’architecte en plus du marché qui a été déjà attribué pour
que le projet soit opérationnel au plus tard fin 2016. Actuellement, les travaux sont lancés depuis 5 mois à l’ENCG de Dakhla, laquelle couvrira les 4 régions du sud.
Quel
regard portez-vous sur les indicateurs au sein de l’université,
notamment le taux d’encadrement, le sureffectif ainsi que la recherche
scientifique et la capacité réceptive ?
En 2012, il y avait une
problématique au sein de notre université liée essentiellement aux
places physiques, mais aussi un taux faible d’encadrement en comparaison
avec d’autres universités nationales. Actuellement, nous ne sommes pas
les derniers car nous avons amélioré un ensemble d’indicateurs grâce au
pôle d’Aït Melloul, le complexe d’Agadir d’une capacité de 8.600 places,
en plus des extensions réalisées à la Faculté des sciences et celle des
lettres. Alors que nous étions à 204 étudiant/100 places, actuellement
nous sommes à 167 étudiants/100 places. Nous espérons atteindre une
moyenne de 150 étudiants/100. Aujourd’hui, nous sommes également mieux
classés par rapport à trois universités au niveau national sur le plan
de la capacité réceptive. Bien que nous n’ayons pas le droit à l’erreur,
l’objectif tracé est de maintenir la cadence des chantiers pour
améliorer la situation de notre université, mais aussi travailler sur le
volet pédagogique et améliorer notre offre de formation.
Et pour la recherche scientifique ?
Ce volet a été un peu négligé, mais actuellement, le rendement par rapport aux années précédentes est bien meilleur, notamment avec la création
de la Maison des humanités à la Faculté des lettres, d'un bloc de
recherche à la Faculté des sciences et d'un business center à l’ENCG
d’Agadir. Nous sommes également en train de construire une nouvelle École nationale des sciences appliquées (ENSA) à
proximité du CHU et de la Faculté de médecine. En chiffres, nous étions
à 400 doctorants, nous sommes aujourd’hui à 900 inscrits aux formations
doctorales et 60 thèses soutenues chaque année avec des brevets et
l’offre d’incubation. De surcroît, nous étions à 3 projets Tempus,
nous sommes aujourd’hui à 15 projets. S’ajoute à cela le nombre de prix
décernés à l’université Ibn Zohr, notamment le prix des sciences
humaines, celui des mathématiques appliquées et des énergies
renouvelables en plus des publications dont le nombre a été amélioré. S’agissant de la question du classement, je pense qu’il faut patienter.
Dans
le cadre de la décentralisation de l’offre universitaire, est-ce que
les postes budgétaires affectés à l’UIZ accompagneront ces chantiers ?
Nous
étions à 600 professeurs en 2011, aujourd’hui, nous en sommes à 1.000
professeurs. Ceci dit, les taux ont été améliorés, mais les flux sont
toujours importants. Avant, les recrutements se faisaient d’une façon
arbitraire, aujourd’hui la démarche est réalisée en fonction des besoins
et attentes en matière de profils demandés, notamment les spécialités
pointues. Cette année, l’Université Ibn Zohr a obtenu 90 nouveaux postes
en plus de 36 contrats de vacation.
25 Juin 2015 18:00
SOURCE WEB Par YASSINE SABER Les Eco
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universitaire d’Aït Melloul- Université Ibn Zohr (UIZ) -On a également
des conventions avec l’Université de Lyon et de Porto pour des
concertations autour de l’équipement de manière à ce que cette faculté
coopère étroitement avec le CHU d’Agadir dans le cadre du pôle de santé
de la région- Actuellement, les travaux sont lancés depuis 5 mois à
l’ENCG de Dakhla, laquelle couvrira les 4 régions du sud- pour la
recherche scientifique , ce volet a été un peu négligé, mais
actuellement, le rendement par rapport aux années précédentes est bien
meilleur- création de la Maison des humanités à la Faculté des lettres,
d'un bloc de recherche à la Faculté des sciences et d'un business center
à l’ENCG d’Agadir- nouvelle École nationale des sciences appliquées
(ENSA)- nous étions à 3 projets Tempus, nous sommes aujourd’hui à 15
projets. S’ajoute à cela le nombre de prix décernés à l’université Ibn
Zohr, notamment le prix des sciences humaines, celui des mathématiques
appliquées et des énergies renouvelables en plus des publications dont
le nombre a été amélioré-Souss Sahara Atlantique-