50ème session ordinaire du Conseil économique, social et environnemental Les établissements touristiques et la gouvernance territoriale à l’examen
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a tenu, jeudi à Rabat,
sa 50ème session ordinaire, consacrée à la présentation et l'adoption
de l'avis du Conseil sur le projet de loi 80.14 relatif aux
établissements touristiques et autres formes d'hébergements touristiques
et le projet de rapport relatif à la gouvernance territoriale et au
développement régional, tous deux objets de saisines de la part de la Chambre des Conseillers.
Concernant
l'avis du Conseil sur le projet de loi n 80-14 relatif aux
établissements touristiques et aux autres formes d'hébergement
touristique, le CESE a relevé plusieurs éléments de fragilité dans le
projet de loi nécessitant d'être redressés, en soulignant,
toutefois, que ce texte constitue une avancée en faveur d'une gestion
efficiente et pérenne du secteur, articulée sur l’ambition d’installer
une réelle culture de la qualité au sein de ces établissements, relève
un communiqué du CESE.
Dans ce sens, le Conseil propose une série de recommandations ayant trait à l’opérationnalité du projet de loi, à la nécessaire structuration du secteur ainsi qu’à l’intégration de l’aspect durabilité,
en mettant notamment l’accent sur la nécessité de mettre la
satisfaction du client national et étranger au cœur du dispositif
réglementaire à travers l’introduction de normes qualitatives
transversales et le rapprochement des standards internationaux.
Il
appelle également à améliorer les conditions de travail de tous les
personnels du secteur à travers la promotion du dialogue social, de la
formation continue, et la garantie de conditions d’horaires de travail
conformes à la législation en vigueur.
Textes d’application et mesures d’accompagnement pour garantir l’opérationnalité
Le
Conseil estime par ailleurs que pour garantir son opérationnalité, il
s’agit d’accompagner ce projet de loi par des principaux textes
d’application prévus ainsi que par la mise en place de mesures
d’accompagnement pour les opérateurs, notamment en termes de formation.
En outre, le CESE recommande aussi de mettre
en place une démarche intégrée en faveur du tourisme durable en mettant
en place des mécanismes permettant aux établissements touristiques de
décliner leurs engagements en matière de développement durable, en
assurant la promotion de la consommation des produits locaux, en
sensibilisant les collaborateurs et les clients à la gestion économe de
l’eau, de l’énergie et des déchets, et en adoptant des mesures de
réutilisation ou recyclage des eaux usées et de tri des déchets.
Le second avis présenté lors de cette Assemblée portait sur “La répartition territoriale de l’investissement public dans
le cadre de la régionalisation avancée et le rôle des centres régionaux
d’investissement dans l’élaboration et l’exécution des plans de
développements régionaux, le soutien à l’investissement et
l’amélioration du climat des affaires à l’échelle régionale”.
Prenant appui sur le processus de régionalisation engagé par le Maroc, le CESE considère important d’adopter de nouveaux mécanismes permettant aux régions de jouer un rôle prépondérant dans leur auto-développement.
Dans
ce cadre, le Conseil propose notamment, et sur la base d’une vision
stratégique pour le développement de pôles régionaux compétitifs, de
restructurer l’organisation et renforcer les moyens et prérogatives des
Centres Régionaux d’Investissement (CRI) afin de leur permettre de jouer
un rôle plus important dans le renforcement de l’attractivité des
territoires et dans la contribution à l’élaboration des plans régionaux
de développement et d’aménagement du territoire, tout en délimitant
leurs compétences afin d’éviter tout chevauchement avec celles des agences de développement régional.
Pour une Charte d’investissement spécifique à chaque région
Le
CESE recommande d’élaborer une Charte d’investissement transparente,
cohérente et incitative spécifique à chaque région et le développement
d’un climat des affaires régional qui soit attractif pour les
investisseurs nationaux et internationaux, qui encourage l’initiative privée et qui facilite le développement de l’économie sociale et solidaire.
Le
Conseil met également l’accent sur l’importance des partenariats
stratégiques publics-privés au niveau de chaque région déclinés sous
forme de contrats programmes Etat-Région et accompagnées par une
valorisation du foncier public et d’un accompagnement et d’une promotion des PME locales.
Cette
session a enfin procédé à présentation et l’examen du projet de rapport
annuel du Conseil pour l’année 2014 et à l’adoption du nouveau statut
du personnel du CESE, établi en concertation avec les autorités
gouvernementales compétentes.
Tenue sous la présidence de Nizar
Baraka, la session a été marquée par la présence de la présidente du
CESE du Sénégal et de l’Union des conseils économiques et sociaux
d’Afrique (UCESA), Mme Aminata Tall, qui a prononcé devant l’Assemblée
Générale du CESE une allocution sur le thème “Le rôle des CES dans le
renforcement de la coopération bilatérale entre le Maroc et le Sénégal”.
31 Mai 2015
SOURCE WEB Par L’OPINION
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ordinaire, consacrée à la présentation et l'adoption de l'avis du
Conseil sur le projet de loi 80.14 relatif aux établissements
touristiques et autres formes d'hébergements touristiques et le projet
de rapport relatif à la gouvernance territoriale et au développement
régional-Concernant l'avis du Conseil sur le projet de loi n 80-14
relatif aux établissements touristiques et aux autres formes
d'hébergement touristique, le CESE a relevé plusieurs éléments de
fragilité dans le projet de loi nécessitant d'être redressés- série de
recommandations ayant trait à l’opérationnalité du projet de loi-
intégration de l’aspect durabilité-mettre en place une démarche intégrée
en faveur du tourisme durable en mettant en place des mécanismes
permettant aux établissements touristiques de décliner leurs engagements
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