2015 QUALITÉ DES EAUX DE BAIGNADE LES PLAGES À ÉVITER !
10 STATIONS DÉCONSEILLÉES À CASABLANCA ET À TANGER
TOUTES LES PLAGES ENTRE AGADIR ET DAKHLA CONFORMES AUX NORMES DE QUALITÉ
PROPOSITION D’UNE CAMPAGNE SUR SMARTPHONES POUR SENSIBILISER LES ESTIVANTS
Au moment où la majorité des plages répondent aux critères de qualité des eaux de baignade, avec 23 stations
Les résultats du rapport annuel sur la qualité des eaux de baignade
font état d’une légère amélioration par rapport à la saison précédente.
Néanmoins, la dégradation des eaux de certaines plages, notamment dans
les zones connues pour leurs activités industrielles, est une véritable
menace pour les richesses marines labellisées Pavillon bleu, d’autres
pâtissent encore de l’effet de la pollution. Ces plages se concentrent
essentiellement dans des zones connues pour leur vocation industrielle.
C’est le cas notamment de l’axe Tanger-Asilah, avec 6 stations
non-conformes, et de Casablanca, avec 4 plages, situées particulièrement
à proximité des quartiers industriels entre Aïn Sbaâ et Zenata. Le
rapport national a identifié les principales sources de dégradation des
eaux de ces stations. Il s’agit notamment des dysfonctionnements au
niveau des réseaux d’assainissement et des pollutions accidentelles.
Il faut souligner que l’opération de surveillance de la qualité des eaux
de baignade pour cette saison a montré une évolution du nombre des
stations propres de 0,54% par rapport à la saison précédente. Plus de
71% des plages ont maintenu la même qualité des eaux sur les deux ans.
Cela concerne notamment les stations de la façade méditerranéenne, en
dépit de l’augmentation de la pression lors de la saison estivale. En
effet, près de 45% des estivants optent pour les plages de la zone
allant de Saïdia à Tanger, qui s’étend sur 500 km. Des actions restent
nécessaires pour protéger les écosystèmes diversifiés de cette région.
Surtout qu’il s’agit d’un espace «dont l’équilibre écologique est
précaire, à cause des activités d’urbanisation, mais également des
pressions naturelles comme l’érosion des reliefs et paysages à proximité
des plages», est-il indiqué. Sur les 97 stations contrôlées dans cette
zone, le taux de conformité aux normes est de près de 97%. Sur ce total,
21 plages ont amélioré la qualité de leurs eaux, passant de la classe B
à la classe A, dont Saïdia, Ras Kebdana et Oued Lao. Parallèlement, 3
stations à Tanger ville, non-conformes l’année dernière, sont passées à
la classe B lors de cette saison. Cependant, 15 plages ont vu leur
qualité se dégrader, passant de la classe A à la classe B, dont Souani,
Quemado (El Hoceima) et Martil.
Au niveau de la zone Atlantique nord, qui s’étend de Tanger à Essaouira,
les résultats de la surveillance ont montré que 96,86% des 223 stations
répondent aux critères de qualité des eaux de baignade. Près de 70% de
ce total sont classés dans la catégorie A. Surtout que 39 nouvelles
stations ont amélioré leur qualité, passant de la classe B à la classe
A, dont
Achakar, Mehdia, Plage des Nations, Harhoura et Bouznika. Cependant, 12
plages ont subi une dégradation de leurs eaux de baignade, passant de la
classe A à B. C’est le cas notamment de Sablette à Mohammedia, Aïn Diab
à Casablanca et Tamaris II. C’est la zone Atlantique sud, qui couvre la
partie d’Agadir jusqu’à Dakhla, qui a maintenu la qualité de ses eaux
de baignade, avec un taux de conformité de 100%. D’ailleurs, sur 61
stations contrôlées, 54 relèvent de la catégorie A et 7 de la catégorie
B. 2 plages dans la région de Sidi Ifni ont amélioré leur qualité,
passant de la classe B à A. Mais il faut noter que 7 stations ont
régressé dans le classement, surtout dans la région d’Agadir, qui
connaît une forte pression durant la saison estivale. Le rapport
national précise que la qualité des eaux de cette zone a notamment
souffert des inondations qu’a connues le sud du Maroc au début de
l’année. Ce qui a «pollué les ressources en eau et les plages qui sont
le réceptacle final des oueds en crue», est-il indiqué. C’est le cas
pour les stations d’Agadir et de Foum El Oued. C’est pour cela que les
conclusions de ce document mettent l’accent sur la nécessité de
maîtriser l’impact des fortes intempéries. Cela devra passer par le
renforcement des infrastructures de base comme les digues, les réseaux
d’assainissement et les berges des cours d’eau. Globalement, les
recommandations relatives à l’amélioration de la qualité des plages, à
travers la mise à niveau de leur gestion, se rapportent à une série
d’actions. C’est le cas du lancement d’une campagne sur smartphones
offrant aux estivants une série d’informations sur les plages. Il s’agit
de la météo, la hauteur des vagues, l’indice UV, mais aussi les sources
de pollution et les actions menées pour réduire le risque sanitaire.
Cela devra être couplé à des mesures prises en amont, mettant à l’œuvre
les différents intervenants, dont les agences des bassins et les
communes. L’objectif est d’améliorer la gestion de l’assainissement
liquide pour limiter les rejets polluants. Le renforcement des capacités
du personnel communal en matière de gestion des plages est également au
programme.
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Bonne qualité du sable
La grande affluence que connaissent les plages du Royaume a un effet
direct sur la qualité du sable. Car, «la contamination du sable par la
flore fongique peut constituer une sources de transmission de certains
agents pathogènes aux estivants», fait-on savoir. Cette année, 20 plages
ont fait l’objet d’analyses chimiques, mycologiques et typologiques. Il
en ressort que le sable des plages marocaines est généralement de bonne
qualité. Surtout en l’absence de contaminations par les métaux lourds
ou les hydrocarbures. Les déchets identifiés sont surtout des matières
en plastique ou en bois.
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Plans de gestion
LE ministère de l’Equipement et du Transport vient de lancer des plans
d’utilisation et de gestion des plages. L’objectif est d’assurer la
convergence de l’action des différents intervenanst, selon une vision
globale, qui répond aux recommandations du Comité national Plages
propres, est-il indiqué. Ce programme vise à mettre en valeur les plages
à travers une meilleure organisation de l’espace et des activités qui
s’y exercent. La préparation de ces plans a pris en considération la
fréquentation intensive des plages durant la saison estivale et la
multiplication des intervenants dans la gestion de ces espaces. Ainsi,
ces documents de référence permettent de localiser les aménagements et
équipements existants, comme les corniches, les lieux de restauration et
les espaces de loisirs, et déterminent les zones pouvant accueillir de
nouveaux établissements. Cela devra notamment répondre aux exigences du
cadre légal relatif à l’occupation du domaine public maritime. Une
question qui a souvent suscité la polémique, à cause du non-respect de
la réglementation au niveau de certaines plages.
19 Juin 2015
SOURCE WEB Par M. A. M. L’ECONOMISTE
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plages se concentrent essentiellement dans des zones connues pour leur
vocation industrielle- Plages notamment de l’axe Tanger Asilah, avec 6
stations non conformes- Plages de Casablanca, avec 4 plages, situées
particulièrement à proximité des quartiers industriels entre Aïn Sbaâ et
Zenata-