La musique gnaoua, bientôt patrimoine mondial de l’Unesco
Cette 18ème édition du Festival de Gnaoua et des Musiques du monde d’Essaouira marquera une toute autre célébration, celle du lancement très attendu de la procédure pour l’inscription de la musique gnaoua en tant que patrimoine immatériel mondial de l’Unesco.
Photo ALM/Chafik Arich
«Le processus a été lancé en 2013, l’édition précédente du festival nous avait servi à rassembler la dernière documentation pour le dossier de candidature», explique Abdellah Alaoui, directeur du patrimoine au ministère de la culture. La candidature a officiellement été déposée le 31 mars dernier, elle devrait être approuvée par le comité intergouvernemental de l’Unesco lors de sa prochaine réunion en décembre 2016.
Derrière cette initiative, l’association Yerma Gnaoua, l’une des plus actives du Maroc en matière de protection de l’art et de la musique gnaoua. «Nous avons néanmoins tenu à rassembler plus de 30 associations du même type, venues de diverses régions du Royaume pour avoir leur consentement», précise Abdellah Alaoui.
Bien qu’il trouve ses racines en Afrique subsaharienne, et que certains arts dérivés existent dans d’autres pays du Maghreb, l’art véhiculé par les Maâlems Gnaoua reste un patrimoine presque typiquement marocain. Ce qui non seulement justifie son inscription par le Maroc sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, mais en fait une nécessité en vue de sa protection. Mais qu’est-ce que cela changera-t-il dans la pratique pour cette musique?
L’inscription d’une des composantes culturelles d’un pays en tant que patrimoine mondial de l’Unesco engage celui-ci à le sauvegarder et à le protéger conformément à la convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de 2003.
Une fois la musique gnaoua inscrite sur cette liste, l’Etat marocain aura l’obligation de la préserver, ce qui implique l’amélioration des conditions sociales des Maâlems, la multiplication des efforts pour que cet art soit transmis aux nouvelles générations ou encore la création d’espaces où cet art pourra s’épanouir et s’enrichir. En contrepartie, le Maroc pourrait bénéficier d’aides financières internationales afin qu’il puisse mener à bien ces missions. De plus, cette procédure servira à attirer l’attention sur cet art, sur le plan international, dans la continuité des actions que mène le Festival d’Essaouira et les diverses associations œuvrant dans ce domaine.
En intégrant la liste du patrimoine immatériel de l’Unesco, la musique gnaoua deviendra la 7ème composante culturelle marocaine à garantir une protection internationale. L’ont précédé à ce statut la place Jamaâ El Fna de Marrakech, le Festival des cerises de Sefrou, le Moussem de Tan Tan, la diète méditerranéenne, le savoir-faire lié à l’arganier et la fauconnerie.
16-05-2015 08:54:00
SOURCE WEB Par Aujourdhui.ma
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