Stratégie nationale du développement durable 2015 2017 Vers la création de nouveaux fonds de financement
Un intérêt particulier est porté aux zones montagneuses dans la nouvelle stratégie nationale de développement durable. Ph DR
Le constat établi par le ministère de l’Économie et des finances est sévère, mais il est également porteur de solutions. Sévère, car il rappelle que les problèmes de l’environnement ne cessent «de prendre de l’ampleur à diverses échelles territoriales et les analyses développées autour de l’évaluation de l’état de l’environnement soulignent la gravité de cet état.
Cette situation est marquée par une dégradation intense des ressources naturelles et du cadre de vie des populations due à la pollution de l'air, des eaux continentales et marines, à la désertification des sols, à la dégradation des forêts, de la biodiversité, du littoral, aux nuisances des décharges sauvages», selon le rapport qui rappelle que le Maroc est touché par les impacts négatifs du réchauffement climatique et les mesures d’adaptation ou de protection de l’environnement mises en place se heurtent à des difficultés de mise en œuvre.
Une évaluation de la stratégie en 2017
Pour y remédier, une stratégie
nationale du développement durable (Sndd, 2015-2020) vise à fixer les
grandes orientations et le cadre stratégique au sein duquel les politiques, les
réformes, les plans et les programmes sectoriels seront définis. La Sndd s’articule autour de sept enjeux
majeurs. «Pour atteindre les objectifs de chaque axe stratégique,
des mesures concrètes ont été identifiées. Pour chaque mesure identifiée,
des
objectifs et des actions ont été définis afin de s’assurer de la bonne mise en
place des mesures», est-il noté dans le rapport.
Cette stratégie repose en premier lieu sur la gouvernance du développement durable qui requiert, selon la même source, l’exemplarité de l’État, le renforcement du cadre institutionnel et les mécanismes de contrôle. Il recommande également de renforcer les instruments économiques et financiers et de mettre en œuvre une politique fiscale environnementale.
Devant la complexité de la problématique et la multitude des intervenants, le rapport du ministère de l’Économie et des finances estime que les mécanismes de suivi-évaluation qui seront mis en place vont permettre d’ajuster les priorités en fonction de l’avancement. «Ainsi, deux agences vont être créées : l’Agence nationale de développement des zones de montagne et l’Agence nationale sur l’économie circulaire».
Le ministère annonce également que des fonds dédiés au développement durable vont être mis en place : «Le Fonds national pour le développement Durable et le Fonds national pour le changement climatique.
Afin d’optimiser le suivi de la Sndd, trois comités seront institués : un comité de pilotage, un comité de suivi et un comité technique. En fin, une évaluation à mi-parcours est prévue en 2017 afin d’identifier les différents freins à sa mise en place et de s’assurer que l’ensemble des secteurs ont intégré le dispositif. Ainsi, la mise en œuvre de la Sndd devrait permettre de corriger un certain nombre de dysfonctionnements et d’améliorer l’efficience des politiques engagées.
Energies renouvelables : de grandes avancées
Le rapport économique et financier rappelle qu'n vue de contenir la hausse continue de sa facture énergétique et conscient de l’avenir prometteur des sources d’énergie verte70, le Maroc a hissé en priorité le développement des énergies renouvelables sur l’ensemble de son territoire pour porter leur part à 42% de la capacité totale à l'horizon 2020. L’année 2013 marque, dans cette perspective, un tournant dans ce processus de transition énergétique avec une contribution des sources d’énergie renouvelables (hydrique et éolienne) portée à 16,2% de la production électrique globale au lieu de 4% en 2009. Outre le poids de la production hydraulique (11,15% en 2013), force est de constater la forte percée de la production éolienne qui a plus que tripler entre 2009 et 2013 en relation avec les projets éoliens développés.
25 octobre 2014 –
SOURCE WEB Par Samir Benmalek, LE MATIN
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