Technologie de l\'information Le Maroc recule dans le classement WEF
Le Maroc perd dix places dans le classement 2014 sur les TIC du World Economic Forum (WEF). Il s'adjuge le 99e rang sur 148 pays. «Les pays de l’Afrique du Nord ont presque tous connu des baisses significatives, les plaçant dans la moitié inférieure du classement. Ceci démontre leur incapacité à relever les défis de la technologie et en tirer profit notamment pour le développement socio-économique», note le rapport. Leader dans la région, la Tunisie se place à la 87e place, suivie de l’Égypte (91e), du Maroc (99e) et loin, de l’Algérie (129e). Ainsi, le Maroc se classe à peine parmi les 100 premières économies analysées et marque un retard sur plusieurs points, notent les rédacteurs du rapport. À commencer par les infrastructures TIC où il pointe à la 93e position. C'est aussi le cas pour l'adoption des TIC par les Marocains, un indicateur sur lequel le royaume enregistre beaucoup de retard comparativement à des pays similaires qui ont gagné du terrain 2013.
Le rapport met le doigt aussi sur le «très faible» impact économique (123e) et social (115e) de la technologie au Maroc. La cause, selon le WEF, réside dans une faible utilisation, un usage inadapté et une maigre digitalisation du contenu. De même, si l’impact d’Internet et des TIC en général n’est pas important au Maroc, c’est aussi en raison d’une faible implication du gouvernement et du secteur privé à stimuler l’innovation et l’esprit d’entreprendre, un critère qui vaut au pays le classe 88e rang, analyse le WEF. Il n’existerait pas non plus une véritable base de compétences selon le rapport, puisque le Maroc est classé 111e. Au Maroc, ce sont les particuliers qui utilisent le plus les TIC grâce à un fort taux de pénétration d’Internet, puisque presque 50% des foyers sont connectés. Pour leur part, les entreprises sont toujours à la traine et encore réticentes à adopter les nouvelles technologies notamment l’e-business. Le gouvernement, lui, fait pâle figure en termes de services en ligne avec un score très bas (125e), souligne le rapport.
Côté accès aux services cellulaires, le WEF estime qu'il
reste cher au Maroc avec la 111e position, contre la 42e pour l'Algérie par
exemple. Pour la protection de la propriété intellectuelle, le royaume ne
brille pas non plus (90e). Même constat pour l’usage des réseaux sociaux comme
LinkedIn, Twitter et Facebook (87e), loin derrière la Tunisie (40e) et l’Égypte
(50e).
Par ailleurs, le WEF regrette la mauvaise qualité du système éducatif marocain
(110e), qui selon lui ne permet pas de rendre l’économie numérique plus
compétitive. Sur ce volet, la
Tunisie pointe au 77e rang.
En revanche, le Maroc se défend mieux dans la disponibilité des dernières technologies (66e). Il surclasse même la Chine (105e).
Autant les pays nord-africains ont reculé, autant ceux du Golfe ont confirmé leur leadership dans la région MENA. À titre d’exemple, le Qatar maintient sa position (23e) tout comme le Bahreïn (29e), les Émirats arabes unis gagnent une place (24e), alors que l’Arabie saoudite en perd une (32e). La Jordanie se positionne au 44e rang. Enfin, au niveau mondial, c'est la Finlande qui coiffe le classement, suivie du Singapour et de la Suède. Le Tchad ferme la marche.
Publié le : 24
avril 2014 – SOURCE WEB Par Mohamed Amine Hafidi, LE
MATIN
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Le Maroc perd dix places dans le classement 2014 sur les TIC du World Economic
Forum (WEF)- Il s'adjuge le 99e rang sur 148 pays- Le rapport met le doigt
aussi sur le «très faible» impact économique (123e) et social (115e) de la
technologie au Maroc-l’impact d’Internet et des TIC en général n’est pas
important au Maroc, c’est aussi en raison d’une faible implication du
gouvernement et du secteur privé à stimuler l’innovation et l’esprit
d’entreprendre, un critère qui vaut au pays le classe 88e rang, analyse le WEF-