Le trafic perturbé au port passager Tanger-Med Les retards sont devenus légion
Les pendules ne semblent pas être à l’heure au port de Tanger-Med. Les retards seraient devenus fréquents voire banals. Ainsi, il est rare de trouver un seul bateau dans le port entre midi et 19h00. C’est ainsi que Youssef Benjelloun, président de la Chambre maritime de la Méditerranée (CMM), a décrit la situation dans une déclaration publiée dans le site de la CMM.Selon lui, ce retard dû au faible nombre de bateaux œuvrant dans le port et au manque de rigueur administrative dans le contrôle, coûte cher à l’économie nationale ainsi qu’aux exportateurs. «Les sociétés d’export souffrent le martyre, notamment celles qui exportent des produits fragiles tels que les fleurs, les poissons, les escargots, etc. car ces produits ne supportent pas de longues heures d’attente», a-t-il précisé. Mais il n’y a pas que les entreprises qui sont touchées par ces retards, les passagers en paient également les frais, assure le président du CMM. D’après lui, nombreux sont ceux qui ont été contraints de changer de destination pour embraquer ou débarquer au port de Sebta suite à ces retards récurrents. Ceci d’autant plus que le prix des billets est moins cher dans ce port qu’à Tanger-Med. Une situation qualifiée d’inacceptable car, à quelques kilomètres au Nord, précisément en Espagne, le respect des horaires est strict. Selon Youssef Benjelloun, les sorties et les entrées des bateaux sont programmées à l’avance entre 10h00 et 16h00 en conformité avec les horaires de travail des autorités sécuritaires et des douanes du port qui sont à pied d’œuvre jusqu’à 23h00. Le président de la CMM estime que ce problème risque de perdurer tant qu’il n’y a pas de cahier des charges bien défini et contraignant. Pis, la situation au port de Tanger-Med risque de se compliquer davantage tant que le responsable de celui-ci n’est pas désigné. En effet, les armateurs se défaussent de toute responsabilité en justifiant leur position par le fait qu’ils ne peuvent investir vu les hésitations qui entachent la politique suivie par le ministère du Transport en matière de délivrance des autorisations nécessaires et du fait que le délai d’exploitation de ces autorisations est très court. De son côté, le ministère de tutelle estime que c’est du côté des armateurs qu’il faut voir puisque ce sont eux qui n’ont pas respecté leurs engagements. Youssef Benjelloun pense, au contraire, que c’est à ce ministère de prendre ses responsabilités et de procéder à une restructuration globale de l’ensemble du secteur du transport maritime national. Mieux, le département du Transport est dans l’obligation de mettre un terme aux justifications des armateurs en leur octroyant des autorisations de longue durée tout en cherchant d’autres possibilités pour renforcer les flux du transport maritime national.
Mardi 15 Avril 2014_SOURCE WEB Par Hassan Bentaleb Libération
Tags : au port de Tanger-Med. Les retards seraient devenus fréquents voire banals- Youssef Benjelloun, président de la Chambre maritime de la Méditerranée (CMM)- «Les sociétés d’export souffrent le martyre, notamment celles qui exportent des produits fragiles tels que les fleurs, les poissons, les escargots, etc. car ces produits ne supportent pas de longues heures d’attente»- il n’y a pas que les entreprises qui sont touchées par ces retards, les passagers en paient également les frais, assure le président du CMM- au port de Sebta suite à ces retards récurrents. Ceci d’autant plus que le prix des billets est moins cher dans ce port qu’à Tanger-Med- ce problème risque de perdurer tant qu’il n’y a pas de cahier des charges bien défini et contraignant- la situation au port de Tanger-Med risque de se compliquer davantage tant que le responsable de celui-ci n’est pas désigné- Youssef Benjelloun pense, au contraire, que c’est à ce ministère de prendre ses responsabilités et de procéder à une restructuration globale de l’ensemble du secteur du transport maritime national-