Transport aérien Royal Air Maroc renoue avec les bénéfices
La semaine dernière, RAM a conclu deux accords de partenariat : l'un avec l'ONU, l'autre pour renforcer le transport domestique.
Le processus de restructuration de Royal Air Maroc est dans sa phase finale. La compagnie a réalisé en 2012 son meilleur résultat d’exploitation depuis 15 ans et table cette année sur un niveau similaire, selon un responsable. Mieux, le résultat net 2013 sera positif. De quoi conforter le transporteur, qui multiplie les partenariats. Le 18 décembre à New York, RAM signait un accord avec les Nations unies pour promouvoir et faciliter les nombreux déplacements de son personnel en Afrique, qui est au cœur de sa stratégie. Les tarifs que la compagnie va consentir aux personnels du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) seront très avantageux aussi bien pour le transport passagers que pour le fret, notamment sur le réseau de la compagnie en Afrique. C’est ce qu’a affirmé un responsable de RAM. «Il est clair que la conclusion d’un partenariat avec l’ONU répond aux objectifs de Royal Air Maroc qui vise à s’associer avec les institutions internationales influentes dans le monde», note-t-il. Le même jour, le transporteur concluait un autre partenariat, cette fois pour le marché intérieur. Objectif : promouvoir les vols entre Casablanca et Ouarzazate afin d’atteindre sept liaisons hebdomadaires, dont deux via Zagora. Le tout par un financement de 17,63 millions de dirhams. Ainsi, des tarifs préférentiels seront appliqués. Ils oscilleront entre 600 et 1 400 DH aller/retour pour la classe économique et entre 1 200 et 2 800 DH aller/retour pour la classe affaires.
Selon le ministre du Transport, le gouvernement entend doter, avant mars 2014, toutes les régions d’un transport domestique de qualité avec une tarification préférentielle, afin de répondre à la demande croissante pour le transport aérien et développer le tourisme. Pour sa part, le PDG de RAM, Driss Benhima, a mis en relief l’expérience réussie dans la région du Sud. Pour lui, l’objectif est d’atteindre 150 vols hebdomadaires entre Casablanca et le reste du Royaume «dans les brefs délais».
Taxe aérienne : des compagnies décolleraient déjà du marché
Et la taxe aérienne dans tout cela ? Une chose est sûre : elle continue de faire des remous. Cette «taxe pour la solidarité et la promotion touristique», prévue par le projet de loi de Finances 2014 (PLF), pourrait bien produire l’effet inverse. Son but, rappelons-le, est de «de renforcer les ressources dédiées à la promotion touristique et de favoriser l’attractivité de la destination afin d’attirer les touristes en provenance de nouveaux marchés». Or, depuis que le PLF 2014 a été rendu public, cette taxe suscite de grosses craintes chez les compagnies aériennes qui redoutent donc un impact négatif sur leur business et même sur l’activité touristique. En effet, selon un responsable d’une compagnie low-cost opérant au Maroc ayant requis l'anonymat, la mesure peut inciter des transporteurs à se retirer du marché. Un tel scénario serait en train de se produire, si l’on en croit un site français d’information qui évoque le retrait de Ryanair du ciel marocain.
En effet, d’après www.sudouest.fr, Ryanair a choisi de retirer une trentaine de ses lignes au départ des tarmacs européens vers le Maroc, à cause de cette taxe. Si Ryanair commence par supprimer 30 lignes, cela veut dire que d’autres compagnies aériennes low-cost feront de même, estime ce responsable. Son explication : «taxer toute compagnie aérienne à 9 euros par passager est synonyme de plus de frais pour ces low-cost, elles qui proposent parfois des billets (aller/retour) au même prix (9 euros)».
À moins que le gouvernement n'en exonère les low-cost. Auprès de RAM, la question est tranchée : «Dans ce cas de figure, nous ne paierons pas la taxe, car cela nous coûterait au moins 250 millions de dirhams, soit le tiers de notre résultat d’exploitation, ce qui nous pénaliserait par rapport à nos concurrents. Si cela venait à se produire, nous saisirions le Conseil de la concurrence», réagit un responsable de la compagnie nationale.
21 décembre 2013 –SOURCE WEB Par Lahcen Oudoud, LE MATIN
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