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Des cafés sans toilettes à Casablanca Quand les franchisés ne font pas l’exception

Des cafés sans toilettes à Casablanca   Quand les franchisés ne font pas l’exception

 

L’absurdité n’a pas de limite au Maroc, notamment chez certaines entreprises qui se qualifient de marque prestigieuse. C’est pire quand il s’agit d’une franchise. Venezia Ice en est une. Certains cafés de la célèbre chaîne implantée un peu partout au Maroc, notamment à Casablanca, ne disposent pas de toilettes pour les clients. A titre d’exemple, Venezia Ice sise au boulevard Emile Zola, qui s’ouvre également sur Acima du quartier, ne dispose pas de toilettes. Ce qui est contraire à toutes les réglementations en vigueur en matière d’hygiène. D’autant que la loi est claire dans ce sens : aucun commerce quelle qu’en soit la nature, à plus forte raison les cafés et les restaurants, ne doit décliner ses prestations sans services d’hygiène, à savoir les toilettes. Les clients dudit café sont sommés, en cas de besoin, d’utiliser les toilettes publiques d’Acima. Ces dernières sont sous le contrôle d’un agent de sécurité qui n’est jamais sur place puisqu’il a pour mission de contrôler les rayons et les clients. Ce qui expose les clients du café à des désagréments inattendus. Les plus exigeants d’entre eux sont priés d’utiliser les toilettes réservées au personnel du café. «Pour s’y rendre, il faut être alpiniste ou cascadeur. Il faut emprunter des escaliers étroits et marcher le long d’un couloir obscur plein d’objets encombrants. Un exercice difficile que les femmes ne peuvent se permettre», s’emporte  un client. Et d’ajouter furieux: «Nous payons cher nos consommations alors que nous n’avons même pas droit à un service sanitaire ordinaire. C’est scandaleux !». D’autres clients assidus dudit café, préfèrent traverser la rue pour utiliser les toilettes d’un autre café. Un service qu’ils paient.
Le cas de Venezia Ice à Emile Zola n’est pas unique puisque les usagers de la franchise à la corniche de Casablanca sont également privés de ce service élémentaire.
Face à ce cas flagrant d’abus et de manque de contrôle, une question s’impose : qui a autorisé cette franchise à ouvrir ses portes aux clients sans services sanitaires ? La réponse n’est pas pour demain face au silence flagrant qui accompagne ce genre d’opérations. Le manque de contrôle et le laxisme, dont bénéficient certaines franchises, nuisent à l’image des autres entreprises qui se respectent. 

 

Lundi 8 Août 2011

Source : WEB  Par  Rida ADDAM   Libération