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Tourisme: Retour de la croissance en août après un mois de juillet défavorable

Tourisme: Retour de la croissance en août après un mois de juillet défavorable



En juillet, l’activité touristique avait enregistré un recul de 2% des arrivées et de 9% des recettes. Cette baisse inhabituelle en pleine haute saison s’explique, entre autres, par l’effet Coupe du monde et par des grèves aériennes qui ont incité les touristes à reporter leur séjour. Selon plusieurs opérateurs, le mois d’août a permis au secteur de renouer avec une croissance à 2 chiffres pour les grandes villes et 7% au niveau national. En attendant la publication des chiffres officiels des arrivées et nuitées touristiques, plusieurs professionnels nous ont affirmé que le mois d’août se distingue de celui de juillet par un rebond et une meilleure croissance. D’ordinaire peu satisfait de la fréquentation touristique, Abdellatif Kabbaj, président de la Confédération nationale du tourisme (CNT), avance que le mois d’août a connu une très belle affluence et que celui de septembre démarre bien. Les hôteliers demandent toujours plus d'aérien «Sur Marrakech, nous aurons une croissance à 2 chiffres et au niveau national, les arrivées devraient augmenter d’au moins 7%. Certes, le mois de juillet n’a pas été fameux à cause de l’impact de la Coupe du monde qui a permis à la Russie de capter un partie de nos touristes, mais août a été très satisfaisant. «Ainsi, pendant ce mois qui clôt la haute saison, tous mes établissements étaient complets, sauf à Casablanca qui est une ville d’affaires et pas vraiment de tourisme estival», affirme celui qui préside également le groupe Kenzi Hôtels. Selon lui, la reprise de l’activité qui s’est confirmée en août après un mois de juillet atone pourrait s’accélérer avec de nouvelles ouvertures de lignes aériennes. «Nous sommes encore largement en deçà de nos capacités d’accueil. Si l’ONMT arrive à attirer de nouvelles compagnies qui multiplient les liaisons aériennes, les arrivées exploseront mécaniquement. «A titre d’exemple, Marrakech est actuellement desservie par 40 compagnies qui assurent 380 vols par semaine. Pour que la ville tourne à 65% d’occupation hôtelière, il nous faudrait 500 vols hebdomadaires. «En atteignant ce taux, les établissements de la ville marcheraient bien et les investissements hôteliers redémarreraient mais tant que nous aurons un déficit de 120 avions, le taux plafonnera à 53%. «D’autre part, la CNT milite pour la création de compagnies régionales marocaines comme Air Arabia qui soient financées par l’Etat. «On pourrait commencer par Marrakech en créant un transporteur doté de 5 à 6 avions avant de passer à Agadir, Tanger, Fès… Après quoi, nous n’aurions plus besoin de dépenser de l’argent public en promotion car ce seraient ces compagnies qui s’en chargeraient», conclut, optimiste, Kabbaj. Interrogé à son tour, un autre membre éminent de la profession confirme le rebond du mois d’août avant de nous livrer, dans le détail, sa grille de lecture et d’explication des mauvais chiffres de juillet. S’il refuse de donner son estimation des arrivées du mois d’août, il affirme que le trend haussier est de retour après un mois de juin exceptionnel (+18%) et des chiffres médiocres en juillet (-2%). Une conjonction d’événements défavorables en juillet «La baisse de 2% des arrivées, en juillet, s’explique d’abord en partie par la désaffection de plusieurs MRE qui ne sont pas revenus après le Ramadan qui s’est achevé à la mi-juin. «De plus, les grèves de la RAM et de Ryanair ont freiné les ardeurs des MRE et des touristes étrangers qui ne voulaient pas se retrouver coincés dans les aéroports européens ou marocains. «Ainsi, en seulement 10 jours (22 au 31 juillet), Casablanca qui a été touchée à 95% par les perturbations de la compagnie nationale a perdu plus de 13.000 touristes (8 vols annulés/jour et 170 sièges/avion). «La Coupe du monde de football en Russie explique en grande partie le repli de l’activité touristique. Pendant les 15 premiers jours de juillet, de nombreux MRE sont partis y assister et une partie des touristes étrangers de séjour (TES) ont préféré rester devant leur téléviseur pour regarder les matchs. «Un autre facteur non négligeable a été l’arrivée d’une météo exceptionnelle en Europe avec des températures de 30 degrés en Scandinavie... Le Maroc présentait moins d’attrait car quand il fait beau, les Européens préfèrent profiter de leur nature et reporter leur voyage à des jours pluvieux», explique notre interlocuteur qui estime que cette conjonction d’événements est à l’origine de la désaffection enregistrée en juillet. Au final, malgré la variation négative enregistrée en juillet, ce qui importera le plus dans la publication des chiffres des arrivées du mois d’août sera celui cumulé entre janvier et août sachant qu’à fin juillet, la progression était de 6% par rapport à la même période de 2017. Le 03 octobre 2018 Source web par: medias24

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