Tourisme Maroc Le temps de la communication de crise
(Photo Médias24)
Jeudi 22 janvier, forum professionnel autour de la communication
touristique permet un échange d’idées sur la conjoncture. Aucune décision n’est
prise.
Organisé pour la
première fois par l’Association
régionale des agences de voyages de Casablanca (ARAVC), un forum intitulé
«Communication et tourisme: enjeux et perspectives» a été l’occasion de
présenter un corpus de recommandations pour une meilleure communication dans le
tourisme.
C’est un forum qui tombe à
point nommé. Dans un contexte marqué par des crises politiques, des
catastrophes naturelles, mais surtout des actes de terrorisme, les
répercussions ont été lourdes pour le compte du tourisme marocain. Les résultats enregistrés pour l’année 2014
n’ont pas été à la hauteur des espérances. Pis encore, une baisse record a
été enregistrée sur le marché français.
On demande un discours cohérent
Le manque de cohérence a été pointé du doigt par la plupart des
intervenants présents lors de ce forum: «Au Maroc, les fondamentaux sont là. Le
point extrêmement important est celui de la cohérence. Il faut une unité dans
le discours.»
Le directeur général du CRT de Casablanca, Saïd Mouhid, est également
du même avis. «Il y a un gros problème de cohérence. La surinformation amène de
la désinformation. Il faut résoudre le problème de légitimité, de savoir qui
est habilité à communiquer.» Selon les intervenants, une communication guidée
par la cohérence et qui écarte toute contradiction est d’une importance
capitale.
«Communiquer aujourd’hui est une perte d’argent»
«Aujourd’hui, on est
inaudible. La communication en ces temps
est une perte d’argent.» C’est ce qu’a déclaré Abderrafie Zouiten, DG de l’ONMT.
M. Zouiten évoquait bien entendu la communication produit. Lancer des
affichages de soleil et d’hôtels dans le métro parisien serait inaudible
aujourd’hui, effectivement.
Il reste bien sûr, qu’il faut
une communication de crise.
Une cellule d’e-réputation s’impose
Face à l’éclosion d’internet et des réseaux sociaux, la mise en
place d’une cellule chargée de la veille de l’e-réputation s’avère essentielle
selon Said Mouhid: «Il faut absolument
mettre en place une cellule pour la e-réputation. Une cellule qui se chargera
de faire la veille sur internet, et qui proposera des actions rapides pour
améliorer l’image du Maroc.»
Confrontée constamment au
buzz négatif par de mauvais retours dans les sites d’avis, les forums ou sur
les réseaux sociaux, l’image du Maroc a sans aucun doute besoin d’être gérée et
contrôlée.
Vers la construction des villes-marques?
Développer une stratégie
touristique tournée vers le concept de la ville-marque. C’est ce que recommande
Said Mouhid. «Dans la communication touristique, il est important de construire
des marques. Casablanca va devenir une marque, avec ses 54 chantiers qui
sortiront de terre. Dans 4 ans, la ville sera dotée d’infrastructures
majeures. » Pour être perçue comme marque, un travail de longue haleine
attend la capitale économique. La prise de conscience étant juste la première
étape. Le plus dur reste à venir.
«On souffre d’amalgame»
Tous les responsables du secteur s’accordent sur ce point :
L’amalgame est à l’origine de cette situation. «Nous n’avons rien à voir avec
l’Algérie ou la Tunisie. Aujourd’hui, on souffre d’amalgame», rappelle
Abderrafie Zouiten.
Même son de cloche chez Tijani
Haddad, président de la Fédération international des journalistes et écrivains
du tourisme (FIJET). «Le Maroc est actuellement en risque de crise à cause
de l’amalgame.» Un amalgame qui pèse lourd sur le marché français
essentiellement, après les attentats contre Charlie Hebdo.
Au final, tout le monde sait
que le Maroc doit avoir une bonne de
communication de crise, mais pour le moment personne n’en prend l’initiative.
23 Janvier 2015
SOURCE WEB Par Medis24
Tags : Association régionale
des agences de voyages de Casablanca (ARAVC)- forum professionnel autour de la communication touristique permet un
échange d’idées sur la conjoncture- Les résultats enregistrés pour
l’année 2014 n’ont pas été à la hauteur des espérances-Said Mouhid: «Il faut
absolument mettre en place une cellule pour la e-réputation. Une cellule qui se
chargera de faire la veille sur internet, et qui proposera des actions rapides
pour améliorer l’image du Maroc- Saïd Mouhid, directeur général du CRT de
Casablanca- La communication en ces temps est une perte d’argent.» C’est ce
qu’a déclaré Abderrafie Zouiten, DG de l’ONMT- Vers la construction des villes-marques- La réputation Maroc souffre
d’amalgame- Tijani Haddad, président de la Fédération international des
journalistes et écrivains du tourisme (FIJET)- le Maroc doit avoir une bonne de
communication de crise, mais pour le moment personne n’en prend l’initiative-