Mohammed Sebti PDG de Clément Voyages
Voyagiste de la première heure,
Mohammed Sebti, PDG de Clément Voyages ne mâche pas ses mots quand il s’agit
d’analyser le secteur dans lequel il évolue. Point de vue d’un opérateur sans
langue de bois.
Comment
se porte la profession des voyagistes aujourd’hui ?
Il y a, avant tout un grand problème de
compétences qui fait que les différentes crises de ces dernières années ont
très mal été gérées, aussi bien au niveau du secteur public que privé.
Il n’y a jamais eu de véritable synergie
entre le ministère, la RAM
et la profession.
Maintenant,
on commence à avoir quelques balbutiements d’actions concrètes depuis la
nomination de Abderrafie Zouiten, DG de
l’ONMT qui rappelons avant cette nomination était à la RAM, donc il connaît bien le
métier.
A côté
de cela, ce qui est également significatif aujourd’hui, c’est qu’il n’y a pas de véritable, de grand T.O
national. C’est à dire un TO capable de vendre toutes les régions du pays
et qui a des représentations dans toutes les villes.
On a
réellement un souci de compétence.
Est-il
vrai que la profession des voyagistes souffre d’un manque de leadership ?
Oui,
bien sûr et ceci est évidemment du à l’absence de représentations crédibles au
niveau de la profession. La Fédération des agences de voyages, qui est capable de
dire qui elle représente et ce qu’elle fait ? On n’en entend pas parlé et elle
n’a, à son actif, aucune action significative… C’est dramatique.
L’activité
touristique est en hausse. Sentez-vous concrètement cette embellie ?
Il est
certain que depuis quelques mois, il y a une embellie qui se sent au niveau du
trafic aérien, des taux d’occupations des établissements hôteliers…Mais cette
reprise n’est pas consolidée par des actions sur le long terme et qui ont trait
à l’accueil et la propreté dans les aéroports, la qualité de service dans les
hôtels ou encore l’animation et la sécurité des villes.Ce sont ces actions qui
feront la différence mais si ce n’est pas pris au sérieux, nous ne pourront consolider
cette embellie sur le long terme.
Que
pensez-vous de la distribution et des OLTA (agences en lignes du type de
booking.com) qui révolutionne le paysage et représente une menace pour les
agences de voyages
On ne
peut empêcher le développement d’internet avec toutes les conséquences
positives ou négatives que cela peut engendrer.Par contre concernant les
agences de voyages en ligne, il faut mettre de l’ordre et mettre en place un
cadre juridique qui favorise les agences nationales.Sinon, nous allons perdre
le peu de business qui nous reste et dans 10 ans, il n’y aura plus d’agences de
voyages dans le pays. Sans compter que nous subissons déjà la grande
concurrence des tour-opérateurs intégrés qui ont leurs propres réseaux de
distribution, leurs propres compagnies aériennes et leurs propres
établissements hôteliers.
Ou est
notre place dans ce nouvel échiquier ?
5 mai 2014_SOURCE
WEB Par Tourisma Post
Tags : Il y
a, avant tout un grand problème de compétences qui fait que les différentes
crises de ces dernières années ont très mal été gérées, aussi bien au niveau du
secteur public que privé- Il n’y a jamais eu de véritable synergie entre le
ministère, la RAM
et la profession- Abderrafie Zouiten, DG de l’ONMT qui rappelons avant cette
nomination était à la RAM,
donc il connaît bien le métier- il n’y a pas de véritable, de grand T.O
national- La Fédération
des agences de voyages, qui est capable de dire qui elle représente et ce
qu’elle fait ? On n’en entend pas parlé et elle n’a, à son actif, aucune action
significative… C’est dramatique-
distribution et des OLTA (agences en lignes du type de booking.com-