Le tourisme au Maroc à l’époque postcoloniale Le choix des déséquilibres
Le
tourisme au Maroc a toujours contribué au développement économique de notre
pays et ce même en étant à l’époque un tourisme sélectif. Ce sont Tanger et Marrakech qui se partageaient ce flot de touristes en
provenance de l’Europe et qui fréquentaient particulièrement les golfs de ces
deux villes.Malgré une modeste capacité hôtelière avec 12.000 chambres
réparties à travers le Maroc, le tourisme a été d’un grand apport pour le pays
dans différents secteurs.De 1955, année
de l’indépendance jusqu’à 1965, la capacité hôtelière n’a pas dépassé les
12.000 chambres. Ce n’est qu’en 1965 que le plan triennal (1965-1967) a consacré le tourisme comme une priorité de
la politique économique.Une tendance qui sera renforcée par le plan
quinquennal qui a budgété un montant de 760 millions de dirhams à l’équipement
touristique dont la majeure partie était à la charge de l’Etat. Chose qui a
accentué d’avantage cette orientation pour prévoir
l’accueil d’un million de touristes en 1972. Le bilan du Plan Triennal dans
ce domaine se présentait de la façon suivante (en million de dirhams).Le nombre
des chambres d’hôtels est passé ainsi de 12.000 en 1965 à 20.000 en 1967 et à
22.000 en 1968. Mais la progression du nombre de touristes a été inférieure
jusqu’ici aux prévisions de 1962 à 1968.Le nombre d’arrivées proprement dites
sont passées de 202.000 à 481.000 (non compris les voyageurs en transit).
Malgré les encouragements substantiels de l’Etat, la cadence du développement du tourisme n’a pas répondu aux espoirs
des responsables. Il faut convenir que depuis le début du plan 1965-1967, la
plupart des hôtels construits relèvent des catégories considérées de luxe à
l’époque s’adressant à des clientèles aisées. Les établissements d’accueil
pour les bourses moyennes étaient très insuffisants pour accueillir un tourisme
de masse.Ce qui posait un problème de fond du point de vue de la politique du
développement. Etait-il un choix vraiment efficace étant donné la faiblesse des
effets multiplicateurs et d’entrainement qu’engendre l’investissement
touristique par rapport aux investissements dans d’autres secteurs ? Ce qui ne
semblait pas évident à l’époque car mêmes les rentrées en devises demeurèrent
limitées.D’autant plus que les constructions et consommation de matériels
touristiques requièrent des importations coûteuses. Sachant, en outre, que le
secteur touristique (hôtels, restaurants, etc.) est dominé par les étrangers,
ce qui entraine, par conséquent d’importantes sorties de devises. A suivre dans
nos prochains numéros.
Mercredi,
19 Mars 2014 10:08 _SOURCE
WEB Par La Vie
Touristique Maroc
Tags : Ce sont Tanger et Marrakech qui
se partageaient ce flot de touristes en provenance de l’Europe et qui
fréquentaient particulièrement les golfs de ces deux villes- De 1955, année de
l’indépendance jusqu’à 1965, la capacité hôtelière n’a pas dépassé les 12.000
chambres- plan triennal (1965-1967) a consacré le tourisme comme une priorité
de la politique économique- prévoir l’accueil d’un million de touristes en
1972-, la cadence du développement du tourisme n’a pas répondu aux espoirs des
responsables. Il faut convenir que depuis le début du plan 1965-1967, la
plupart des hôtels construits relèvent des catégories considérées de luxe à
l’époque s’adressant à des clientèles aisées-