LE MAROC MISE SUR LE TOURISME DE NICHE DNES À MILAN, MOHAMED ALI MRABI
CIRCUITS DANS LE DÉSERT ET ÉCO-TOURISME
POUR ATTIRER DE NOUVELLES CLIENTÈLES
PROSPECTER DES CLIENTS DE HAUT DE GAMME
FACE AU RECUL DE LA
DEMANDE CLASSIQUE
UNE DIZAINE DE PROFESSIONNELS MAROCAINS
DANS UN STAND DE 420 M2
Les opérateurs marocains
participant au BIT 2014 ont mis l’accent sur des produits comme les
destinations du désert ou d’éco-tourisme, afin de diversifier l’offre au profit
des clients italiens, traditionnellement attirés par les villes impériales et
le tourisme culturel
GRANDE-messe
du tourisme à Milan, à l’occasion du salon international BIT 2014, organisé dans cette ville du 13 au 15 février. Plus de
2.000 exposants, répartis sur 86.000
m2 sont venus rechercher de nouvelles opportunités
d’affaires. Une occasion pour les opérateurs marocains de renforcer leur
présence sur le marché italien. Une dizaine de professionnels, notamment des
groups hôteliers, des tour-opérateurs, ainsi que 5 centres régionaux du
tourisme, occupent les 420 m2
du stand de l’Office national marocain
du tourisme (ONMT). Si la plupart des opérateurs reconnaissent l’impact de
la crise sur leur activité, ils restent toutefois optimistes quant à la reprise
de certains marchés, comme celui de l’Italie. Pour cela, les professionnels
présents ne se contentent pas des produits classiques comme le tourisme
balnéaire ou culturel, qui a déjà sa clientèle. Aujourd’hui, ils misent sur de
nouvelles niches comme l’éco-tourisme. En effet, différents responsables
des conseils régionaux du tourisme ont fait savoir que l’objectif est de
prospecter de nouvelles catégories de clientèles. En effet, outre des
tour-opérateurs et des groupes hôteliers proposant des produits sur tout le
Maroc, une grande importance est
accordée à ceux du désert et de l’éco-tourisme. Plus du tiers des exposants
marocains sont spécialisés dans les circuits touristiques dans le sud du Maroc,
notamment à Ouarzazate, Merzouga, Erfoud… Ces professionnels s’accordent
à dire qu’il est important d’intensifier les campagnes de communication pour
attirer plus de clientèle vers ces produits de niche. La plupart d’entre eux
ont une grande expérience du marché italien, dans la mesure où ils participent
à ce salon depuis plus d’une dizaine d’années. L’évolution des caractéristiques
du marché, notamment avec la crise, ont poussé ces opérateurs à miser sur de
nouveaux produits. C’est le cas notamment de certains opérateurs, qui
proposent un produit de désert de luxe, avec un aspect écologique. Pour
ces derniers, ce genre de salon est un pain béni, surtout dans un contexte de
crise. Car, «cela nous permet d’attirer une clientèle haut de gamme», fait-on
savoir. Parallèlement, d’autres professionnels de certaines destinations comme
Essaouira, mettent en avant de nouveaux produits autre que le balnéaire. En
effet, «les touristes italiens sont attirés par les destinations de sport,
comme ceux pratiqués à Essaouira, le wind-surf et les autres disciplines de
glisse», est-il indiqué. Parallèlement, les professionnels de cette région
surfent également sur la vague du tourisme golfique, pour attirer une clientèle
de luxe. Outre le sud, la région de Fès Boulemane est aussi présente en force.
Pour les responsables du CRT de Fès, «l’objectif est de vulgariser certaines
destinations encore méconnues, notamment en termes de tourisme rural et
écologique». Parmi les projets qui s’inscrivent dans cette vision, la
réalisation d’un corridor reliant Fès à Sefrou et Dar El Hamra, qui devra
constituer un nouveau circuit
d’éco-tourisme, parsemé de gîtes ruraux, est-il noté.
Par ailleurs, les professionnels présents
dans le BIT 2014 comptent également capitaliser sur les actions de
communication lancées par l’ONMT. Outre les visites organisées pour plusieurs
délégations au Maroc, l’Office a surfé sur la réussite de certains programmes
télé à grand succès, comme Top Chef et Master Chef, qui ont réalisé certains
épisodes dans des villes comme Marrakech, pour augmenter la notoriété de ces
destinations.
L’aérien plombe les efforts
des professionnels
FACE aux efforts pour
attirer de nouveaux touristes et profiter des difficultés de certaines
destinations concurrentes comme l’Egypte et la Tunisie, également
présentes au BIT 2014, les professionnels marocains se heurtent à un handicap
majeur. Ils étaient unanimes à déplorer la persistance du problème des liaisons
aériennes. Ainsi, les opérateurs proposant des produits du désert ont critiqué
la faiblesse des lignes internes reliant des villes comme Casablanca, Fès ou
Marrakech avec les destinations du sud, comme Errachidia ou Dakhla. Pour
d’autres, le problème est amplifié par l’absence de lignes directes, de point à
point, reliant les capitales internationales aux principales destinations
touristiques au Maroc, comme c’est le cas en Egypte ou dans d’autres pays
présentant des caractéristiques similaires.
SOURCE WEB Par L’Economiste
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