Étudiants et ChatGPT : une étude du MIT alerte sur la baisse de la pensée critique
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vendredi 4 juillet 2025
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Une étude préliminaire du MIT relance le débat sur les effets cognitifs de l’intelligence artificielle générative, comme ChatGPT, dans l’enseignement supérieur. À l’Université de l’Illinois à Chicago, la professeure Jocelyn Leitzinger dénonce une perte de pensée critique chez ses étudiants, dont une grande partie utilise l’IA pour rédiger des travaux, parfois même des récits personnels — avec des résultats stéréotypés et impersonnels.
L’étude du MIT, encore non revue par des pairs, a impliqué 54 étudiants répartis en trois groupes : l’un utilisant ChatGPT, un autre un moteur de recherche, et un troisième mobilisant uniquement ses connaissances. Résultat : les utilisateurs de ChatGPT ont obtenu des performances intellectuelles plus faibles, selon les évaluations et les mesures d’activité cérébrale. Leur cerveau montrait une connectivité réduite, et plus de 80 % d’entre eux étaient incapables de se souvenir de ce qu’ils venaient d’écrire, contre seulement 10 % pour les autres groupes.
Si l’étude suscite un vif intérêt, y compris de la part de 3 000 enseignants ayant contacté l’équipe du MIT, plusieurs experts appellent à la prudence. Ils pointent la faiblesse de l’échantillon et le manque de rigueur pour généraliser les résultats. Néanmoins, les observations sur le terrain — moins de fautes mais aussi moins de réflexion authentique — confirment un glissement dans les pratiques pédagogiques.
Leitzinger souligne que les étudiants semblent désormais contourner les bases de l’apprentissage, s’appuyant sur l’IA sans acquérir de réelles compétences. Elle s’inquiète d’un bouleversement profond : « Écrire, c’est penser ; penser, c’est écrire. Si l’on supprime ce processus, que reste-t-il de la pensée ? »
Le 04/07/2025
Source web par : leseco
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