Étude CAT : Les actions climatiques mondiales stagnent depuis trois ans, avec un impact limité d’un retour de Trump
D’après une étude récente du Climate Action Tracker (CAT), l'impact des mesures mondiales pour lutter contre le changement climatique n’a pas progressé depuis trois ans. Ce rapport de référence indique que les politiques actuelles mèneraient à un réchauffement de 2,7°C d'ici 2100, un chiffre identique à celui estimé lors de la COP26 de Glasgow il y a trois ans. Les engagements des pays pour 2030 font légèrement baisser cette projection à 2,6°C, un changement marginal par rapport aux 2,5°C prévus en 2022.
Selon l’étude, 2024 a vu peu d’avancées significatives, avec « presque aucun nouvel objectif climatique national ou engagement de neutralité carbone ». Pendant ce temps, les émissions issues des énergies fossiles continuent de croître, malgré les accords répétés des gouvernements pour renforcer leurs objectifs climatiques pour 2030, dans l’optique de maintenir la hausse de température en dessous de la limite de 1,5°C fixée par l’accord de Paris en 2015.
Les pays signataires de l'accord de Paris ont jusqu’à février 2025 pour dévoiler leurs nouveaux objectifs de réduction des émissions pour 2035. Cependant, le rapport souligne que le pic des émissions de combustibles fossiles prévu pour cette décennie devrait se produire à un niveau bien plus élevé que celui estimé en 2021.
Impact potentiel du retour de Donald Trump
L'étude du CAT évalue également l'impact potentiel d’un retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Selon leurs projections, les politiques qu’il envisage entraîneraient une hausse des températures mondiales de seulement 0,04°C. Bill Hare, directeur de Climate Analytics, l’un des groupes de recherche partenaires du CAT, a précisé que bien qu’il soit difficile d’anticiper l’impact complet avant que Trump ne prenne ses fonctions, l’élan en faveur des énergies propres aux États-Unis serait complexe à enrayer.
Hare a ajouté que si l’impact des politiques américaines sous Trump pourrait être récupérable, le danger réside dans le potentiel effet d’entraînement : d'autres pays pourraient ralentir leurs efforts en prenant exemple sur une baisse des ambitions américaines. Une réaction clé sera celle de la Chine, plus gros émetteur de gaz à effet de serre, dont les choix climatiques pourraient avoir un effet déterminant.
Le 14/11/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
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