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La variole du singe : une menace émergente sous surveillance mondiale

La variole du singe : une menace émergente sous surveillance mondiale

Jusqu'à récemment, la variole du singe, ou orthopoxvirose simienne, était principalement observée de manière sporadique en Afrique centrale et de l'Ouest, près des forêts tropicales humides. Toutefois, ces dernières semaines, plusieurs centaines de cas ont été signalés dans des zones urbaines et dans des pays qui n'étaient jusque-là pas touchés par ce virus. Quelle est la nature de ce virus, et devons-nous craindre une pandémie mondiale ?

La variole du singe est une maladie infectieuse provoquée par un virus enveloppé à ADN double brin. La transmission à l'Homme se fait par contact avec des animaux infectés, souvent des rongeurs. La contamination peut se produire par contact direct avec le sang, les liquides biologiques, les lésions cutanées, ou via les muqueuses. Entre humains, la transmission nécessite des contacts étroits et prolongés, impliquant les sécrétions respiratoires, les lésions cutanées, ou des objets contaminés. Cependant, ce virus est nettement moins contagieux que le variant Omicron du SARS-CoV-2.

Le premier cas humain a été documenté en 1970 en Afrique centrale. Depuis lors, les cas recensés en Afrique centrale et de l'Ouest ont principalement eu lieu dans des zones rurales proches des forêts tropicales. En 2003, une épidémie s’est déclarée aux États-Unis, avec 70 cas liés à des chiens de prairie en contact avec des rongeurs importés du Ghana. Entre 2018 et 2021, plusieurs cas ont été signalés chez des voyageurs venant du Nigeria. En mai 2022, des centaines de cas ont été rapportés dans des pays non endémiques. Malgré cette propagation, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) se veut rassurante et ne prévoit pas de pandémie mondiale pour le moment.

Les symptômes de la variole du singe sont similaires à ceux de la variole humaine, bien qu'ils soient généralement moins graves. Durant les cinq premiers jours, les patients présentent de la fièvre, des maux de tête intenses, des ganglions enflés, des douleurs musculaires et une grande fatigue. Par la suite, une éruption cutanée apparaît, principalement sur le visage, la muqueuse buccale, les paumes des mains et la plante des pieds. Les lésions guérissent généralement en 2 à 4 semaines, mais la maladie peut être plus sévère chez les personnes fragiles, telles que les enfants ou les immunodéprimés, avec un taux de létalité entre 3 et 6 %.

Le vaccin contre la variole humaine, qui a été arrêté après l'éradication de la maladie en 1980, offrait également une protection contre la variole du singe. Toutefois, ce vaccin n'est plus disponible. Un vaccin plus récent, approuvé en 2019, est réservé aux personnes à risque, comme les personnels de laboratoire et les professionnels de santé.

En termes de traitement, les options actuelles visent à soulager les symptômes et à prévenir les complications. En 2022, une nouvelle molécule, le tecovirimat, a été approuvée pour le traitement de la variole du singe. Les personnes en contact avec des patients potentiellement infectés doivent appliquer les mesures de prévention classiques pour éviter la propagation du virus.

Le 20/08/2024

Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani

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