La fermeture des hammams et stations de lavage de voitures au Maroc face à la crise hydrique suscite la controverse

La fermeture des hammams et stations de lavage de voitures pour atténuer le stress hydrique qui sévit au Maroc divise les opinions. Certains observateurs estiment que ces mesures sont "superficielles" et ciblent les plus démunis. La Fédération nationale des associations des propriétaires et exploitants de ces établissements au Maroc a mis en garde contre les conséquences de ces fermetures, menaçant la subsistance d'environ 200 000 travailleurs.

Mohammed Benata, ingénieur agronome et militant écologiste, a exprimé ses inquiétudes quant à la gestion de la crise hydrique au Maroc, soulignant que le pays doit agir rapidement pour éviter une crise majeure. Il pointe du doigt la mauvaise gestion des ressources hydriques et l'irresponsabilité de certains agriculteurs qui continuent de cultiver des produits gourmands en eau, comme l'avocat et la pastèque.

Les ressources en eau du Maroc ont drastiquement diminué, passant de plus de 22 milliards de mètres cubes annuellement à environ 3 milliards aujourd'hui. Selon Benata, des mesures superficielles telles que la fermeture des hammams ne sont pas suffisantes, et il faut prendre des actions plus profondes pour résoudre la crise.

Il souligne également le rôle problématique de l'agriculture axée sur l'exportation, qui continue de consommer des quantités importantes d'eau malgré la baisse de la pluviométrie. Les terrains de golf sont également pointés du doigt pour leur consommation excessive d'eau.

Benata appelle à une réforme majeure de la politique hydrique du Maroc, notamment en interdisant l'exploitation de ressources par des investisseurs étrangers. Pour lui, le Maroc doit agir rapidement pour préserver ses précieuses ressources en eau et éviter une grave menace pour sa sécurité alimentaire.

Le 17/04/2024

Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani

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