Le PMV développe trois programmes d'adaptation de l’agriculture aux changements climatiques
Le Plan Maroc Vert (PMV) a développé, depuis son lancement, trois principaux programmes d’adaptation de l’agriculture aux changements climatiques et a placé la préservation des ressources hydriques parmi ses priorités, a affirmé, lundi à Meknès, le ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Aziz Akhannouch.
Il s’agit du programme national d'économie d'eau d’irrigation (PNEEI), du programme d'extension de l’irrigation (PEI) et du programme de partenariat public-privé en irrigation, a précisé M. Akhannouch, qui s’exprimait lors de la séance inaugurale de la 9ème édition des Assises nationales de l’agriculture, organisée sous le thème "Agriculture et sécurité alimentaire au fil de l’eau".
Selon lui, ces programmes, qui visent à promouvoir les techniques les plus efficientes, les plus productives et les plus respectueuses de l'environnement, permettront d’économiser quelque 2 milliards de m3 d’eau par an et de doubler la valorisation de l’eau d’irrigation, ainsi que la valorisation d’environ 1,2 milliard de m3 supplémentaires mobilisés par les barrages déjà existants ou en cours de construction.
La campagne agricole actuelle a enregistré d’importants progrès en termes de réalisation de projets d’irrigation et d’aménagement hydroagricole, a relevé M. Akhannouch, précisant que les travaux de modernisation des réseaux d’irrigation ont été achevés par des projets de conversion en masse à l’irrigation localisée sur une surface de près de 60.000 ha, parmi lesquels, celui du domaine Nafis sur 4.000 Ha, que SM le Roi Mohammed VI a inauguré en janvier dernier.
De plus, plusieurs projets d’envergure ont été lancés dans le cadre du PMV, visant notamment à équiper les fermes agricoles en irrigation localisée, avec un plafond de 50.000 ha/an, et à poursuivre les travaux d’aménagement hydroagricole sur une surface de 40.000 ha, a-t-il noté.
M. Akhannouch a également fait savoir que les travaux d’aménagement hydroagricole de la plaine de Boudnib d’une surface estimée à 5.000 ha, à partir du barrage Kaddoussa, et de la plaine du Saiss (30.000 ha, à partir du barrage Amdaz), ont été lancés cette année.
En parallèle, il a mis l’accent sur les travaux d’équipement hydroagricole pour l’irrigation de 3.200 ha dans la zone côtière Azemmour à Bir Jdid dans le cadre d’un partenariat public-privé, ajoutant que l’aménagement hydroagricole s’est également poursuivi sur environ 40.000 ha dans la plaine du Loukous, avec notamment le grand projet du domaine Dar Khrofa (sur 21.000 ha) qui permettra de doubler la surface irriguée dans cette plaine.
M. Akhannouch a annoncé que la fin de 2017 sera marquée par le lancement des eaux d’irrigation au niveau de la première tranche du projet Tafrata qui s’inscrit dans le cadre du programme d’élargissement d’irrigation sur le barrage Oued Za. Lancé dans la province de Taourirt, ce projet porte sur une surface de 1.330 ha. Selon M. Akhannouch, ces projets intégrés d’usage rationnel de l’eau d’irrigation ont entraîné d’importants résultats économiques, manifestés dans l’équipement de 500.000 ha en irrigation de goutte à goutte, alors que l’objectif initial consistait à atteindre 550.000 ha d’ici 2020, outre l’augmentation de la productivité de l’eau pour les cultures industrielles et les légumineuses de +57% et +82% respectivement.
Le 19 Avril 2017
SOURCE WEB Par Libération