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Climat : les engagements du Royaume

Climat : les engagements du Royaume

Quelle belle leçon environnementale ! Sa Majesté le Roi Mohammed VI en a donné le ton dans son discours aux nations du monde, réunies à l’occasion de COP22 pour étudier les perspectives de minimiser les impacts sur le climat.

Le Maroc, comme l’avait bien souligné Sa Majesté, a tôt fait de prendre part au consensus international de sauvegarde de l’environnement, en assistant aux travaux du sommet de La Terre à Rio en 1992. A l’époque, c’était Sa Majesté, alors Prince Héritier, qui présidait la délégation marocaine. « … Notre pays compte parmi les premiers Etats à avoir contribué à l’émergence d’une prise de conscience mondiale quant au changement climatique, et ce, depuis ma participation, en 1992, au Sommet de la terre de Rio, où, en Ma qualité de Prince héritier à l’époque, J’ai conduit la délégation du Maroc ».

Date charnière dans la politique de développement durable poursuivie par le Maroc, en agriculture comme en tourisme, dotées de chartes environnementales, réglementant les actions de chacun par rapport à l’environnement. C’est ainsi, comme l’a rappelé Sa Majesté, que le Maroc avait mis sur pied des directives très  strictes de diminution des émissions de gaz dans l’atmosphère, tout en encourageant le développement des nouvelles technologies respectueuses de l’environnement.

Les énergies propres ont toujours été, elles aussi, au centre des préoccupations du pays qui encourage l’utilisation des énergies propres pour la production électrique. La méga centrale solaire de Ouarzazate et les parcs éoliens répartis sur le territoire assureront, d’ici 2030, 52% des besoins en énergie électrique du Royaume.

Moment fort du discours royal quand il dit que l’heure est à la transparence et à la clarté dans le discours environnementale et de prendre en considération les différences en moyens des pays du nord avec ceux du sud pour un engagement commun envers le climat. Pour Sa Majesté, l’ère coloniale est révolue.  « … Notre conférence aujourd’hui est celle de la vérité et de la clarté ; une conférence pour prendre nos responsabilités devant Dieu et l’Histoire, et devant nos peuples. Nos conférences et nos accords auront-ils un sens si nous laissons les catégories les plus vulnérables, là-bas dans les îles menacées de disparition et dans les champs confrontés au risque de la désertification en Afrique, en Asie et en Amérique latine, face à leur destin lourd de périls ? ».

On ne peut pas, en effet, demander à l’Afrique de renoncer à exploiter ses matières premières, elle qui en a impérativement besoin pour son développement. Mais elle peut recourir à des technologies qui lui permettront de les économiser pour produire plus avec moins, si toutefois les moyens financiers sont mis à sa disposition.

En grand défenseur de la cause africaine et du « destin commun », notamment en matière d’environnement, Sa Majesté tire la sonnette d’alarme sur l’équité à instaurer dans les engagements pris dans la sauvegarde de l’environnement. « La différence est grande entre les pays et les régions concernant la culture liée à l’environnement. De plus, les priorités chez les pays industrialisés dits avancés, ne sont pas les mêmes que pour les pays en développement. Tout aussi important est l’écart qui les sépare en termes de moyens. S’il est normal que chaque partie défende ses intérêts, les décisions prises et imposées ne sont pas, en revanche, toujours à la portée de tous les pays ».

Partager une vision, sinon une résolution, devrait tenir compte des richesses disponibles pour chaque partie. Car, selon Sa Majesté, l’un des principaux défis du continent est de préserver l’environnement et les ressources naturelles pour les générations futures sans sacrifier la croissance soutenue indispensable au développement. À mesure que les économies africaines se développent, la pression sur l’environnement augmente, en fait, et l’exploitation des ressources s’intensifie. « … Il ne faut pas forcer les pays, d’emblée, à accepter des décisions auxquelles ils ne pourront pas se conformer. Pour autant, cela ne signifie pas qu’ils les rejettent, mais plutôt qu’ils ne disposent pas des moyens nécessaires pour les appliquer ».

En recevant COP22 à Marrakech, le Maroc a toutes les latitudes de faire valoir son expertise en énergies renouvelables et ses engagements envers le climat. En tourisme, comme en industrie et en agriculture, le Maroc a franchi des pans entiers et probants. Il a même érigé ses engagements par la signature d’une charte marocaine du tourisme responsable, avant de signer, à côté de 20 pays africains, une charte à l’échelle de l’Afrique lors de COP22 où l’expertise marocaine est très présente. Laquelle s’axe sur quatre volets: la protection de l’environnement et de la biodiversité, la pérennisation de la culture et du patrimoine, la priorisation du développement local et le respect des communautés d’accueil et enfin l’adoption des principes d’équité, d’éthique et de responsabilité sociale. C’est cette stratégie qui allait ainsi s’inscrire dans le sillage de la COP22 que Marrakech abrite avait accueilli avec les honneurs, imposant des « règles de conduite » aux institutionnels, aux investisseurs, aux professionnels du secteur, aux touristes et aux citoyens.

L’expertise marocaine c’est aussi le label Clef Verte attribué aux hôtels introduisant les nouvelles technologies d’économie de l’énergie. Un concept qui trouve de plus en plus d’adeptes parmi les entreprises d’hébergement touristique. Rien qu’à Marrakech qui accueille le conclave international, pas moins de 34 établissements hôteliers ont été labellisés Clef Verte lors de la dernière session d’attribution de 2016 de l’écolabel, sur un total de 80 établissements touristiques répartis à travers le Royaume, tous engagés dans une démarche environnementale dynamique.

Cela va des hôtels de haut standing, des clubs et villages de vacances, jusqu’aux maisons d’hôtes. L’occasion pour eux, durant ce grand rassemblement de l’environnement, de décliner leur offre respectueuse de l’environnement.

Mieux, pour encourager les acteurs touristiques impliqués dans le développement du tourisme durable dans leurs entreprises, des trophées sont annuellement attribués à ceux jugés plus méritants.

Le 16 Novembre  2016
SOURCE WEB Par Tourisme Et Gastronomie

 

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