Solaire: Masen accélère!
L’agence lance les premières études de Noor PV II
Un 1er site en 2017 pour Alsolen, la joint-venture Masen-Alcen
Noor PV I et Midelt en cours d’adjudication
D’une capacité installée de 160 MW, la centrale solaire Noor I est le premier site opérationnel du programme éponyme. Deux autres, Noor II et III, sont déjà en cours de construction. 2030, c’est demain! (Ph. L’Economiste)
Lancée en 2015, la joint-venture Masen-Alcen prend ses marques. L’enseigne, spécialisée dans les technologies solaires thermiques dites de Fresnel, se prépare à mettre sur pied son premier site dès 2017. Ce sera le projet pilote de la société au Maroc et sur le continent, sachant que les ambitions stratégiques des actionnaires de référence est de se projeter, à terme, sur le marché marocain. D’un capital de 60 millions d’euros, Masen avait investi 30 millions d’euros pour s’offrir la moitié des parts d’Alsolen. L’opération, qui marquait le premier investissement majeur de l’agence sous forme de prise de participation, a été officialisée en juin dernier.
Par ailleurs, l’organisme chargé du pilotage de la stratégie nationale sur les énergies renouvelables vient de lancer simultanément les premières études géotechniques, sismiques, topographiques et hydrauliques relatives au développement du programme Noor PV II. Un total de cinq sites distincts, aux envergures encore approximatives, devrait abriter ce programme. Il s’agit de Taroudant (500 ha), Kalaat Sraghna (500 ha), Bejaad (400 ha), Guercif (400 ha) et El Hajeb (240 ha).
Le tout devrait, à terme, intégrer le volume recherché des 5.000 MW supplémentaires à l’horizon 2030. Rappelons en effet que l’Etat a considérablement revu ses ambitions pour la prochaine quinzaine d’années dans le secteur des EnR, et le solaire n’y a pas dérogé. Jusque-là, le programme Noor table sur une capacité de 2.000 MW. 2016 sera résolument une année charnière dans la réalisation de ses objectifs. En plus des sites et des projets à l’étude, un total de 560 MW est déjà bien avancé dans le processus d’attribution des marchés. Il s’agit d’abord du complexe Noor Midelt (NoorM I), dont l’appel à manifestation d’intérêt, lancé il y a un peu plus de trois mois, est en cours. Cette phase devrait être composée d’une ou plusieurs centrales de technologie hybride, combinant CSP (thermo-solaire) et PV (photovoltaïque). La puissance installée visée devrait tourner autour de 400 MW par centrale.
Les évènements sont un peu plus avancés pour la composante photovoltaïque de Noor (Noor PV I). Le programme développe une capacité globale d’environ 170 MW. Elle sera répartie en trois centrales solaires: Noor Ouarzazate, Noor Laâyoune et Noor Boujdour. Sur 37 soumissionnaires de plus de 20 pays, une vingtaine de consortia d’entreprises ont réuni les conditions de pré-qualification. Les groupements devaient ensuite soumettre leurs offres respectives pour participer à l’appel d’offres attendu en décembre dernier. Parmi les majors en lice, figurent les groupements menés par Acwa (International Company for Water and Power Projects, First Solar) et EDF Energies Nouvelles (EDF Energies Nouvelles SA, Nebras Power QSC, Green of Africa Development SA). Les géants Sinohydro Corporation et Swicorp sont aussi en lice.
A l’instar de Noor Ouarzazate, l’approche de développement de ces projets reste la même. Ces programmes seront réalisés en mode IPP (Production indépendante d’électricité). Le processus de sélection des développeurs est basé sur un appel d’offres international à plusieurs étapes.
Le 19 Avril 2016
SOURCE WEB Par L’économiste