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Efficacité énergétique La gouvernance, éternelle épine au pied

Efficacité énergétique La gouvernance, éternelle épine au pied

La volonté politique, facteur clé de succès

Les projets innovants se multiplient mais le financement ne suit pas

Source: MEMEE La part de consommation des énergies renouvelables prévue par la SEN s’établira à 42% du parc à l’horizon 2020. En termes d’efficacité énergétique, le plan fixe à 12% le seuil d’économie d’énergie d’ici 2020

La gouvernance est le maître mot dans la promotion de l’efficacité énergétique au Maroc. L’instauration d’une véritable politique en matière d’optimisation de ressources énergétiques exige l’intervention d’opérateurs privés. Or, le nombre des Partenariats public privé (PPP) scellé pour des projets de transition énergétique se compte sur les doigts d’une main. C’est le cas du projet «Sala Noor», une SDL (Société de Développement Local détenue à 49% par Oksa et 51% par la Commune de la ville de Salé) spécialisée dans la gestion, l’exploitation et la maintenance du réseau électrique publique de la ville de Salé. «La clé de réussite de notre projet repose sur l’adhésion du conseil municipal et du maire de la ville à la vision globale du projet», insiste Abdelali Khalil, directeur général de Sala Noor, devant un parterre d’architectes, banquiers, consultants, et autres spécialistes de l’énergie lors de la première édition des «rencontres de l’efficacité énergétique» organisée par AOB Group à Casablanca.

Concernant le volet législatif, la loi 47-09 adoptée en 2009 relative à l’efficacité énergétique a été récemment complétée par un décret qui fixe les règles de performance énergétique des constructions, et institue par le même biais le comité national de l’efficacité énergétique. Le dispositif vise à améliorer le confort thermique au sein des bâtiments tout en réduisant le coût de la facture énergétique. Bien que la loi 47-09 pose aux professionnels du métier un cadre réglementaire favorable à la mise en place de projets visant à optimiser la consommation de l’énergie, sur le terrain, ils sont confrontés à des obstacles liés à la gouvernance. La quasi-unanimité des professionnels présents lors de l’événement s’accordent à dire que la «volonté publique» est un facteur clé à la promotion de la stratégie nationale de développement des énergies durables. Car, nombreux sont les élus, maires, qui n’adhèrent souvent pas aux solutions que leur présentent des entreprises privées expertes en la matière. «Certains ont peur qu’on leur prenne leur place», déclare Khalil sur un ton humoristique.

La stratégie énergétique nationale fixe la part de consommation des énergies renouvelables à 42% du parc à l’horizon 2020, et vise à atteindre 12% d’économie. La réduction du coût de la facture énergétique requiert des investissements de taille. Si les entreprises innovantes sont de plus en plus nombreuses à voir le jour, pour trouver des financements en revanche, c’est une autre paire de manche. La rencontre a été une opération séduction vis à vis des banques. «Le développement des opérateurs énergétiques est tributaire des banques», fait valoir Meriem El Mandjra, directeur de Mor

SEFF (voir article en dessous).    

«L’efficacité énergétique», sera sans aucun doute, l’un des sujets phares de la COP22. La dernière conférence internationale de climat avait focalisé toute son attention sur le développement de sources d’énergies alternatives et la réduction de gaz à effet de serre. Des enjeux d’une importance capitale mais qui n’intègrent pas les mécanismes de réduction de la consommation énergétique.

Le 06 Février 2016
SOURCE WEB Par L’économiste

 

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