Festival cinéma et migrations Hassan Hosni et Younès Megri à l\'honneur &agra
Mercredi 8 Février 2012 Le Festival cinéma et migrations, dont la 9ème édition se tient à Agadir du 8 au 11 février, sous la présidence de l\'écrivain marocain, Tahar Benjelloun, est organisé par l\'Association “Initiative culturelle” en collaboration avec le Centre cinématographique marocain. D\'ailleurs, selon les organisateurs: \'\'Le choix de Tahar Benjelloun pour présider cette 9ème édition n\'est pas fortuit car il a longuement écrit sur la condition des immigrés, les difficultés d\'intégration, la liberté, le dialogue, les problèmes du racisme et d\'exclusion, autant de thèmes complexes et universels qui constituent la thématique centrale de notre Festival.\'\' Prix Goncourt 1987 pour “La Nuit sacrée”, Tahar Benjelloun est en effet l\'auteur d\'un grand nombre de romans, essais et recueils de poésie, largement salués par la critique et traduits dans de nombreuses langues. L\'on peut citer, entre autres, “La réclusion solitaire” (1976), \'\'Hospitalité française\'\' (1984), “L\'Enfant de sable\'\' (1985), \'\'Les raisins de la galère\'\' (1996), “Le racisme expliqué à ma fille” (1997), “Partir” (2006), “Au pays” (2009)… Cette année, le Festival présente plus de 30 films marocains et étrangers. Les cinéphiles et le public gadiri pourront ainsi suivre des courts et des longs métrages et documentaires portant, entre autres, sur la thématique du Festival. Dans la catégorie longs métrages, on relève des films comme \"Notre étrangère\" de Sarah Bouain, \"Illégal\" d\'Olivier Masset-Depasse, \"Route vers Kaboul\" de Brahim Chkiri. ”Beur sur la ville”, de Djamel Bensalah, “Andalousie, mon amour!” de Mohamed Nadif, ”De l\'huile sur le feu”, de Nicolas Benamou. Les organisateurs ont programmé également un choix de courts-métrages et de documentaires: \"Rocky doit mourir\" d\'Abdellah Nihrane, \"6h15 min\" de Mouna Karimi, \"Au secours Africa\" de Zaynab Toubali, \"Mariage mixte\" de Salma Eddlimi, \"Ensemble\" de Mohamed Fekrane, \"Sur la route du paradis\" de Uda Ben Yamina et \"Chlamydia\" de Ben Younes Bahkani. En partenariat avec l\'Institut culturel italien, les festivaliers pourront découvrir ou redécouvrir le chef-d\'œuvre italien \"The Golden Door\" d\'Emanuele Crialese. Et bien sûr, l\'un des temps forts de cette 9ème édition est l\'hommage qui sera rendu par le Festival à deux grandes figures de la scène artistique marocaine et égyptienne.Il s\'agit du chanteur-compositeur et acteur Younès Megri et du grand acteur, Hassan Hosni, figure emblématique du cinéma égyptien. Par ailleurs, un programme spécial a été prévu à l\'intention des étudiants de l\'Université Ibn Zohr, et en particulier ceux des filières des sciences humaines et des sciences de la communication et de l\'audiovisuelle. C\'est ainsi que Tahar Benjelloun ira à la rencontre des étudiants de la Faculté des lettres et des sciences humaines. Rappelons qu’il avait déjà effectué un passage mémorable à la Faculté des lettres en 1989. Des ateliers sur l\'écriture au cinéma, l\'interprétation dramatique et l\'image cinématographique sont proposés aux étudiants de la Faculté polydisciplinaire de Ouarzazate. Ces ateliers seront animés par l\'acteur-réalisateur Mohamed Nadif, l\'acteur Rabie Kati et le cameraman reporter, Houcine Oualil. Et parallèlement à la projection de leurs courts métrages, les réalisateurs Uda Ben Yamina, Mohamed Chrif Tribak et Abdelillah Zirat débattront avec les étudiants de l\'Université de différents thèmes liés au 7ème art et à leur parcours professionnel. Et à ce sujet, le Dr. Omar Halli, président de l\'Université Ibn Zohr, déclare : “Un évènement artistique de l\'envergure et de l\'aura du Festival cinéma et migrations, qui fête cette année sa 9ème édition, ne peut donc se dérouler dans la ville d\'Agadir sans une participation active de l\'Université” et “sans que les enseignants et les étudiants n\'apportent leur pierre à l\'édifice au profit du rayonnement de leur université, de leur ville et au-delà des quatre régions du Maroc représentées par cette institution, soit la moitié du territoire national”. Et de conclure : “Et enfin, sans une interaction et un dialogue fécond avec des artistes, écrivains, penseurs, responsables politiques, opérateurs économiques ou acteurs de la société civile que le Festival a, chaque année, le mérite de rassembler dans cette belle cité balnéaire”. En marge de cette 9ème édition, des universitaires et des chercheurs nationaux et étrangers se pencheront sur plusieurs phénomènes liés aux migrations : \'\'L\'arrière-plan démographique des révolutions arabes\'\' par Youssef Courbage, \'\'Migrants mineurs, entre les logiques étatiques et les logiques particlières\'\' par Houria Alami Mchichi, \'\'Migrations et diasporas : comparer le Maroc et le Mexique, leurs politiques et leurs pratiques\'\' par Jean-Baptiste Meyer, \'\'Femmes en migration: une réalité plurielle?\'\' par Mohamed Charef, Houria Alami Mchichi, Karla Mckanders et Mehdi Lahlou. Et à propos de ce volet scientifique du Festival, Mohamed Charef, directeur de l\'ORMES, a souligné : “Notre but est de faire connaître les réalités migratoires, d\'expliciter la complexité des processus inhérents aux migrations internationales, leurs effets sur les sociétés d\'installation et de départ et de clarifier les actions publiques et l\'interculturalité”. Pour sa part, l\'Association \"Touche pas à mon enfant (TPAME)\'\' que préside Najat El Boukari Anwar et qui lutte contre la pédophilie, a prévu la projection du film \"La danse du monstre\" de Majid Lahcen, qui traite de ce fléau. Ce film, qui a été tourné à Agadir, sera projeté en présence des acteurs. Enfin, Driss Moubarik, président de l\'Association Initiative culturelle, déclare à propos du Festival: “L\'engouement pour cette manifestation est dû au fait qu\'elle est devenue, au fil des éditons, un véritable carrefour de rencontres et d\'interaction entre professionnels du cinéma du Maroc et de l\'étranger.” Et de conclure : “Des rencontres qui ont permis de créer des synergies et de favoriser des collaborations fructueuses qui honorent aujourd\'hui le 7ème art marocain.” SOURCE WEB Par M\'BARK CHBANI Libération