Cinéma: Driss Mrini rend hommage à La Perle noire
Le film retrace la vie du footballeur Larbi Ben Barek Objectif : préserver le patrimoine sportif Surnommé, «la perle noire», Ben Barek a fait la gloire des clubs de Marseille, du Stade Français et de l’Atletico de Madrid de 1938 à 1954 Merci Driss Mrini! C’est ce qui nous vient à l’esprit après avoir visionné le film qu’il a consacré à Larbi Ben Barek, le premier grand footballeur marocain et l’un des meilleurs joueurs du monde, selon le grand Pelé. «Larbi, ou le destin d’un grand footballeur » retrace l’histoire de la vie de celui que les médias sportifs de l’époque ont appelé «La perle noire». «J’ai connu Larbi en 1985 lors d\'une émission qui lui était consacrée sur la première chaîne marocaine. J’ai été impressionné par son parcours et j’ai eu l’idée d’en faire un film», explique Driss Mrini, avant la projection du film, mardi soir, en avant-première au Mégarama-Casablanca. Un hommage mérité pour celui qui a hissé haut les couleurs du Maroc et qui a fait la gloire des clubs de Marseille, du Stade Français et de l’Atletico de Madrid de 1938 à 1954. Le joueur marocain a marqué son époque et reste encore aujourd’hui une référence du beau jeu. La plupart des spécialistes estiment d\'ailleurs que son niveau dépassait celui de la star brésilienne de foot, Pelé. Sauf qu\'il n\'avait pas vécu la même période. Lorsqu’il a été vendu au prix fort à l’Atletico en 1946, un journaliste sportif parisien écrira «Vendez l’Arc de Triomphe ou la Tour Eiffel, mais ne vendez pas Ben Barek». Star adulée, il mourra seul et démuni, en 1992. Ces moments forts sont brillamment interprétés par Mouhsine Mouhtadi (Larbi jeune) et Mohamed Khashia (Larbi adulte). «Ce dernier semble même plus vrai que l’original», déclare un spectateur qui a connu Larbi Ben Barek. Mohamed Khashia, dont c’est le premier grand rôle au grand écran, s’approprie à merveille la personnalité du footballeur. Derrière la carrière professionnelle qui a inspirée des générations de footballeurs, se profile l’histoire émouvante d’un homme plein de courage et de fierté. Si la vie ne lui a pas fait de cadeaux - il a perdu, en effet, trois fils et son frère lui a dilapidé sa fortune -, il a gagné le respect de ses pairs et ses amis étaient nombreux. Le plus prestigieux d’entre eux était Marcel Cerdan et dont la mort brutale dans un accident d’avion l’a laissé profondément meurtri. En réalisant ce film, Driss Mrini apporte une reconnaissance méritée à ce champion des stades. «Mon objectif aussi est de préserver le patrimoine sportif du pays», explique le cinéaste. Plein d’énergie, de vie et d’émotions, il donne aussi des leçons. «Il s’agit aussi de lutter contre l’oubli et l’ignorance dont souffrent de nombreux champions nationaux», ajoute-t-il. Bref, c’est une belle histoire, tirée de faits réels, comme sait le faire le cinéma. Sorti en salles, mercredi, ce long métrage de Mrini va certainement cartonner au box-office, si l’on en croît les critiques généreuses du public après l’avant-première, mardi soir au Mégarama-Casablanca. Un rendez-vous auquel était présents de nombreuses stars du ballon rond (Mustapha Haddaoui, Aziz Bouderbala), de l’athlétisme (Fatima Aouam), des artistes (Naïma Lemcherki, Abdelhouhab Doukkali, Omar Sayyed etc SOURCE WEB Par Fatima EL OUAFI L’Economiste