Tameslouht
Tameslouht était une sorte de fief d’un haut dignitaire almohade où ce dernier dut se retrancher à la suite de luttes intestines opposant divers partis au sein du pouvoir almohade en cours de désintégration. C’est presque deux siècles plus tard que Tameslouht est associé au grand courant de la confrérie religieuse, la « Jazouliya » dont le maître au début du XVIe siècle est Abû Abd Allah Al Ghazouani, l’un des sept saints patrons de Marrakech. Un beau matin, il prit la tête d’un petit cortège de disciples, parmi lesquels se trouvait Abdellah Ben Hssayn. Le cortège chemina lentement en direction de Tamesloht. Le lieu, jadis irrigué et prospère, était presque désert. Les nombreuses sources et dérivations des oueds, dont les eaux autrefois drainées par l’ingénieux système d’irrigation des « khettaras » (canalisations souterraines), étaient taries et tout le système d’infrastructure traditionnel abandonné, les arbres fruitiers desséchés et le peu qui en restait était la proie des moineaux ravageurs. L’effondrement démographique consécutif aux précédentes années de sécheresse, de famines et de peste avait dépeuplé la région. Arrivé sur le lieu, Al Ghazouani révéla alors son intention de faire ressusciter cette localité morte et confia la tâche à Abdellah Ben Hssayn .
Tameslouht, lieu de culture populaire attaché à la personne du fondateur Abdellah Ben Hssayn et de ses descendants. Lieu placé d’abord sous le signe de la revivification de la terre, la région déshéritée se transforma en une oasis verdoyante et peuplée. L’olivier constitua depuis l’arbre miracle de cette œuvre de renaissance.
Abdellah Ben Hussain, ou Moulay Abdel Hussein, un Aït Amghar, est considéré comme ayant fondé la ville en 1566 en y fondant une zaouïa dont le rayonnement dépassa vite les limites géographiques de la région pour toucher Marrakech et les montagnes de l’Atlas.
La confrérie des Gnaouas en a fait aussi un centre important et organise une manifestation lors du moussem d'Abdellah Ben Hussain, la dernières semaine du mois de janvier, qui se poursuit aussi à Moulay Brahim.
SOURCE WEB PAR Patrick Simon AMDGJB