Ethique Par Nadia Salah
Le Maroc est depuis quelques mois en période électorale. Cela se
voit selon deux critères: la multiplication des attaques ad-hominem et
la course pour “plumer” les finances publiques avec force pensions et
indemnités.
Mais il n’y a personne pour s’occuper du seul problème qui concerne tous les Marocains: la déliquescence de l’enseignement.
Pourtant, jamais autant d’argent n’a été dépensé dans l’éducation. Sait-on que depuis 15 ans, chaque année, les dépenses d’enseignement augmentent de plus de 7%? Presque
deux fois plus que le rythme de la croissance du pays! Personne n’a une
telle évolution, pas même, au plus fort de leurs investissements, les
Coréens (les champions du monde des résultats scolaires). Pourtant, le nombre d’élèves baisse régulièrement depuis 15 ans, alors que les jeunes restent plus longtemps dans le système.
Rien de contradictoire: les familles ont de moins en moins de bébés;
logique que, six ans plus tard, il y ait moins d’enfants entrant à
l’école primaire, mais ils iront plus loin dans leurs études.
Les classes? On les a; l’argent? On le dépense; les débats sur la
pédagogie et les langues? Il y en a tant que ça déborde bien inutilement
face aux vrais enjeux.
En effet, le personnel existe, sur les listings salariaux, mais on
n’est pas sûr de l’avoir dans les classes. 44% des enfants du primaire
et plus de la moitié des collégiens n’ont pas les heures d’enseignement
prévues sur le papier. On n’est même pas sûr que les présences inscrites soient toutes réelles. Pas
nécessaire d’être devin pour comprendre que, contrairement à ce que
veut faire croire le ministère, tous les enseignants absents du public
travaillent dans le privé.
Ce dernier est bien trop petit!
Il y a là une vraie bataille électorale à mener, pour le bien de tous
les Marocains: rétablir l’éthique et le respect des engagements dans
toutes les écoles du Royaume.
09 mars 2015
SOURCE WEB Par Nadia SALAH Editorial L’ECONOMISTE
Tags : Le Maroc est depuis quelques mois en période électorale-
déliquescence de l’enseignement- depuis 15 ans, chaque année, les
dépenses d’enseignement augmentent de plus de 7%- le nombre d’élèves
baisse régulièrement depuis 15 ans, alors que les jeunes restent plus
longtemps dans le système-e personnel existe, sur les listings
salariaux, mais on n’est pas sûr de l’avoir dans les classes-44% des
enfants du primaire et plus de la moitié des collégiens n’ont pas les
heures d’enseignement prévues sur le papier- Pas nécessaire d’être devin
pour comprendre que tous les enseignants absents du public travaillent
dans le privé- une vraie bataille électorale à mener, pour le bien de
tous les Marocains, rétablir l’éthique et le respect des engagements
dans toutes les écoles du Royaume-