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TOURISME ZOUITEN EN ORDRE DE BATAILLE LE PATRON DE L’OFFICE DU TOURISME DÉVOILE SA STRATÉGIE IL METTRA LES PROFESSIONNELS À CONTRIBU

 TOURISME  ZOUITEN EN ORDRE DE BATAILLE   LE PATRON DE L’OFFICE DU TOURISME DÉVOILE SA STRATÉGIE IL METTRA LES PROFESSIONNELS À CONTRIBU

IL METTRA LES PROFESSIONNELS À CONTRIBUTION

Abderrafie Zouiten, DG de l’ONMT, promet une mise à niveau de tous les supports opérationnels de l’Office

«Il est clair que l’on ne peut plus travailler comme avant»! Révolution, rupture ou approche nouvelle? Appelez ça comme vous voulez. Mais une chose est sûre, Abderrafie Zouiten, le tout nouveau parton de l’ONMT, tranche dans le vif. La première sortie du directeur général de l’Office du tourisme, face à la presse, hier à Casablanca, deux mois à peine après sa prise de fonction, révèle être un pur player.

Pour Zouiten, l’essentiel est ailleurs. Il est dans la transformation des slides (souvent conçus par des stratèges de la com) en actes. Et «cela passe par l’implication des professionnels dans la nouvelle stratégie de l’Office». Il les reçoit aujourd’hui à Rabat, dans le nouveau cadre du Conseil stratégique pour «discuter des enjeux et de la manière de les aborder». Une approche de rupture qui tranche avec la bonne vieille méthode impliquant les 19 membres du conseil d’administration de l’Office et 9 observateurs, souvent n’ayant rien à voir avec le secteur, mais indéboulonnables depuis 1976, date de sa transformation en établissement public industriel et commercial. Ce n’est pas que Zouiten veuille jeter le bébé avec l’eau du bain, mais juste que «les grosses mutations, que connaît le secteur, imposent de nouvelles méthodes de travail» pour une meilleure adéquation avec son développement. Là-dessus, il entend placer tous les acteurs au cœur de la stratégie de l’Office. Seule manière, selon Zouiten, pour contenir les bouleversements résultant de «la déstructuration même de l’acte d’achat».

Le constat est en tout cas net. L’impact du développement accéléré de l’économie numérique sur le secteur est réel. Différentes études démontrent à quel point l’économie numérique redessine le paysage de la filière touristique, à la fois en termes sociologiques (évolution comportementale du consommateur) et économiques (désintermédiation progressive de la part des compagnies aériennes, hôtels, loueurs de véhicules, voyagistes…). Pour faire face à cette situation, Zouiten annonce une profonde mutation dans le fonctionnement de l’Office, «pour une meilleure cohésion, cohérence et pertinence dans la démarche». Il compte s’appuyer sur quatre leviers de croissance notamment l’aérien, la commercialisation (distribution), la communication et la qualité du service.

L’aérien, taxé à tort ou à raison de mauvais joueur, fera désormais l’objet de stratégie à plus long terme. L’Office promet de travailler plus étroitement avec les compagnies cibles desservant la destination pour une meilleure collaboration. A leur tête, Royal Air Maroc, avec laquelle un plan de vision est en cours de finalisation. Pour le volet commercialisation, il s’agit de revoir la manière de vendre la destination, en prenant en compte les canaux les plus performants dont le Net. Tout un dispositif à déployer pour justement contenir l’impact de l’évolution de la toile sur les mutations du secteur, notamment au niveau de la distribution des voyages. La communication (marketing) fera désormais l’objet de business plan par marché émetteur, en fonction justement des informations découlant des deux précédents leviers. Le relais de la diplomatie économique via le réseau des ambassades du Maroc, les conventions, séminaires des grandes entreprises, notamment l’OCP ou Attijariwafa bank, les grands festivals, sont répertoriés comme plateformes incontournables pour la promotion de la destination. La qualité de service dont l’accueil constitue l’épine dorsale a valu à la destination la très enviable 3e place mondiale (classement World Forum Economic).
Pour relever le pari, Zouiten promet une mise à niveau de l’ensemble des systèmes opérationnels de l’Office. Tout y passera, le repositionnement de certaines délégations, la gestion des ressources humaines et financières, le nerf de la guerre. Trois plans triennaux (le premier 2014-2016) permettront d’établir des bilans d’étape. La grosse bataille sera d’inscrire l’ONMT dans un système vertueux, comme l’ONDA, pour n’avoir plus à compter que sur le budget de l’Etat (350 millions de dollars en 2013). Une vieille revendication pour que les performances du secteur (recettes touristiques) profitent aussi à l’Office du tourisme. Et ça, ce n’est pas gagné.

Un coup de pied dans la fourmilière

Il l’avait promis. Il l’a fait: remettre de l’ordre dans le dispatching géographique des représentations de l’Office à l’étranger. La prestigieuse délégation de Dubaï (4.000 touristes) sera rattachée à celle de Riyad, en Arabie saoudite (70.000 touristes). La délégation de Vienne (Autriche) dont le coût de fonctionnement s’élève à 10 millions de DH sera phagocytée par celle de Düsseldorf (Allemagne) pour qui le choix ne se justifie pas face à Francfort, Munich ou Berlin.

SOURCE WEB Par Bachir THIAM

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