Éolien le Maroc a encore du souffle à revendre…
Le vent est devenu bien favorable au business mondial de l’éolien et le royaume est l’un des marchés qui réussissent à surfer sur cette nouvelle configuration du marché, du moins dans le continent africain. C’est l’une des conclusions du dernier rapport annuel de l’organisme international lobbyiste, le Global wind energy council (GWEC), spécialisé dans la promotion et le développement des investissements de ce secteur dans le monde. Pour la région Nord- africaine, plus particulièrement, la dynamique éolienne est en pleine effervescence et le Maroc se positionne parmi les plus avancés en termes de concrétisation de nouveaux projets. À fin 2011, plus de 98% des nouvelles installations éoliennes répertoriées dans le continent sont localisées dans quatre pays : l’Égypte, le Maroc, la Tunisie et le Cap-Vert. Le royaume figure en effet à la deuxième place des marchés du continent sur le business du vent, avec un cumul proche de 300 MW en capacité installée à la fin de l’année précédente, soit à un peu plus de la moitié de ce que l’Égypte a su concrétiser. Ce pays, malgré la légère paralysie politique qui a caractérisé l’année 2011 et le ralentissement provoqué du déblocage de nouveaux investissements, conserve ainsi la tête du peloton de ces marchés en développement, avec 550 MW de puissance éolienne installée. Cependant, selon les projections du GWEC, le royaume est bien parti à moyen terme, pour lui ravir cette place de choix dans les destinations des investissements du secteur. «Le gouvernement marocain, dans le cadre d’un programme intégré en cours de développement consacré à l’énergie éolienne, ambitionne d’atteindre un cumul de 2.000 MW de puissance installée à l’horizon 2020», rappellent les auteurs du rapport. «Cela nous laisse projeter une évolution fulgurante des installations concernant ce pays. Le Maroc dispose d’importantes ressources éoliennes, notamment sur une bonne partie de son littoral», poursuivent-ils. Le GWEC reste donc bien optimiste quant au potentiel de ce marché. Ce constat rejoint l’actualité du secteur sur le marché local.
Dans le reste du classement continental établi par le dernier rapport du GWEC, la Tunisie ferme la marche au royaume avec un total de puissance éolienne installée de 114 MW à fin 2011. Sur ce marché aussi, les perturbations politiques notées en 2011, ont profondément pesé sur le développement de nouveaux projets d’investissement dans le secteur éolien. Toutefois, la machine semble de plus en plus se diriger vers un redémarrage imminent, corsant la course aux investissements dans un marché régional où les destinations concurrentes, partagent, à quelques exceptions quantitatives près, les mêmes atouts et potentiels. Dans le reste du continent, le Cap-Vert s’érige également progressivement en puissance éolienne avec 24 MW installés à la fin de l’année précédente et de nouveaux projets en cours de développement. Les initiatives s’enchaînent également en Afrique du Sud, l’un des marchés les plus dynamiques du continent, où le gouvernement vise une capacité de 9.000 MW en capacité installée en 2030. C’est le moment de sortir la grand-voile pour le Maroc…
L’Empire du milieu est en train d’opérer une véritable mainmise sur le secteur éolien mondial et le dernier rapport du GWEC est là pour confirmer cela. Rien qu’en 2011, les nouvelles capacités éoliennes installées par la Chine (mis à part Hong Kong, Macao et Taiwan), ont atteint le chiffre «impressionnant» de 17,63 GW, soit plus de 17.000 MW, s’étonnent les experts de l’organisme mondial. Ces nouvelles initiatives ont porté lla puissance éolienne chinoise à quelque 62 GW (62.000 MW), permettant à la Chine de maintenir sa place de leader mondiale en capacités opérationnelles, à la fin de l’année précédente. Il faut savoir que sur la même année, l’énergie éolienne a généré quelque 71 milliards de Kwh dans ce pays, correspondant à une part de 1,5% dans le total de la production électrique du pays. Cette croissance extraordinaire que connaît la Chine dans le secteur éolien a de fait démarré depuis 2006. «Le rythme de prise de décision d’investissement et d’exécution des projets, a surpris les analystes les plus optimistes du marché», commente-t-on dans le rapport mondial 2012 du GWEC. Après ces année de développement et de lancement tous azimuts de projets dans ce pays, les observateurs du marché de l’éolien industriel chinois pensent que le secteur est en train de gagner en organisation et en restructuration. Source Web par Safall FALL Les Echos Maroc Jeudi,22Novembre 2012 15 :02 |