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Les agitateurs culturels arrivent

Les agitateurs culturels arrivent

La Chaise rouge, un mouvement pour « remettre la culture à sa place»

Artistes, journalistes, internautes… tous impliqués

 

La Chaise rouge est une initiative citoyenne qui vise à sensibiliser les politiciens sur la chose culturelle. Des avis et des propositions seront transmis à partir de septembre aux partis politiques pour les inciter à mettre en place une véritable stratégie pour le développement de la culture

                 

Interpeller la politique, agiter les consciences, tel est le but de «La chaise rouge», une initiative citoyenne née pour la promotion de la culture au Maroc

«L’idée du concept de la chaise rouge date d’un an. On ne veut pas construire une politique culturelle, mais faire un état des lieux et faire de nouvelles propositions», précise Amine Boushaba, rédacteur en chef d’Atlantic Radio et fondateur du concept avec Jamal Abdennassar. Un concept qui consiste à demander à des artistes, des intellectuels, de jouer le jeu de la chaise. C’est-à-dire de participer à de petites interviews de 3-4 minutes qui ont pour thème la culture et qui seront publiées sur le portail www.lachaiserouge.ma, à partir de la semaine prochaine. « Ensuite, les politiques auront droit à un best-of de 13 minutes vers la mi-septembre», ajoute Amine Boushaba. Il s’agira d’un court métrage qui sera offert aux différents partis politiques et qui coïncidera avec le début de la campagne électorale. Du coup, «ils auront la possibilité d’être informés sur des projets concrets et réalisables et de réfléchir à une véritable politique culturelle», indiquent les concepteurs de la Chaise rouge. Ce n’est pas tout. Les internautes pourront faire part de leurs contributions avec des commentaires, histoire d’avancer le maximum de propositions. La formule semble marcher, les « agitateurs culturels » se faisant nombreux. Parmi eux, l’écrivain Abdellah Taia, le dramaturge Driss Ksikes ou encore le créateur Amine Bendriouich. Pour les deux initiateurs du projet, «améliorer la gestion culturelle s’impose». En effet, le Maroc regorge de jeunes talents qui, d’une certaine manière, se sentent marginalisés. Néanmoins, la formation culturelle fait cruellement défaut au pays. Pour preuve, Casablanca a 9 centres culturels. Malheureusement, seuls deux fonctionnent convenablement. «Devant ce constat et par le biais de ce projet, nous voulons redonner à la culture sa vraie place», affirme Jamal Abdennassar. A noter enfin que la Chaise rouge a été conçue et offerte par un designer hollandais, à la fabrique culturelle des anciens abattoirs de Casablanca

Source : WEB  Par   Badr KIDISS Journaliste-stagiaire ESJC L’Economiste