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Plans communaux de développement

 Plans communaux de développement

La majorité des communes dans l'impasse

Le manque de moyens techniques et financiers mis en cause.

\ Publié le : 09.12.2010 | 16h59

En respect de la nouvelle charte communale et de la vision 2009-2015 lancée par le ministère de l'Intérieur, les communes doivent avoir chacune son Plan communal de développement (PCD). Outre ce dernier, ladite vision qui se voulait volontariste englobe d'autres domaines comme la stratégie urbaine, la police administrative ou encore une administration fiscale moderne et efficace.

 

 

 

 

 

 

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Tout cela dans l'objectif de faire des communes autant de leviers pour le développement régional. Toutefois, l'engouement que l'on ressentait chez la Direction générale des collectivités locales, relevant de l'Intérieur, pour ce vaste chantier semble avoir subi un coup de vieux avant l'heure. Car, après les tournées régionales de la DGCL et ses rencontres avec les présidents de communes sur les bienfaits des PCD, c'est le silence radio depuis plusieurs mois. Les présidents de communes ont ressenti la coupure qui intervenait en plein élan de l'expérience. Et voilà que l'année 2010 touche à sa fin et plus de 90% des communes n'ont pas encore leurs plans communaux


C'est le chiffre qui a été avancé par Driss Radi, chef du groupe du Rassemblement constitutionnel unifié à la Chambre des conseillers lors de la discussion en commission du budget sectoriel du ministère de l'Intérieur. Pour cause, le manque de moyens que ce soit financiers ou humains. Et pourtant, le département de Taib Cherkaoui avait clairement promis un soutien technique et financier pour chaque commune afin de l'aider à préparer son PCD


Une aide qui s'est avérée ensuite sporadique et répondant à des considérations d'agenda. Tout le débat sur le retour en investissement d'un tel engagement en matière d'amélioration des recettes, de renforcement des capacités et des RH, ainsi que la généralisation nuancée de la gestion déléguée selon le principe des sociétés de développement local, se voyait alors pris en otage. Du coup, elles sont nombreuses les communes qui se sont tournées vers des formules d'assistance octroyées par des institutions comme le PNUD, l'USAID ou encore l'Agence de développement social (ADS) pour les communes rurales


C'est le cas du Conseil de la ville de Kénitra dont le président PJD, Abdelaziz Rebbah, a opté pour une méthodologie basée sur une approche participative soutenue par l'USAID. Une équipe interne a été alors mise en place et a préparé une première ébauche qui devra être validée d'ici deux mois. Le même responsable propose que le ministère de l'Intérieur signe une convention avec des bureaux d'études qui peuvent aider les communes dans leur effort d'élaboration des PCD. Le hic est que les bureaux d'études spécialisés dans la gestion locale ne sont pas légion, ni encore les ingénieurs communaux qui manquent de formation dans ce même domaine. Sachant, enfin, que les plans communaux doivent incorporer l'apport des établissements publics et services externes, le rôle des walis et gouverneurs en matière de mobilisation et de coordination devient essentiel


Toutefois, ces représentants de l'Etat ne sont pas tous naturellement enclins à jouer les go-between. Ce sont donc plusieurs éléments au niveau local et central qui s'imbriquent pour ralentir la mise à niveau communale qui se trouve au cœur même de la politique de développement humain.

 

Source : WEB  Par Mostafa Bentak | LE MATIN