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À Paris, le Bataclan fait salle comble pour les gnaouas d'Essaouira (PHOTOS)

À Paris, le Bataclan fait salle comble pour les gnaouas d'Essaouira (PHOTOS)

"La magie d'Essaouira transposée à Paris". C'est en ces termes que Neila Tazi, fondatrice du Festival Gnaoua, s'exprime au lendemain du concert organisé dans la salle du Bataclan à Paris.

Lundi 27 mars, le Gnaoua festival tour 2017 finissait sa tournée dans la capitale française, après être passé par New York et Washington. Des troupes de gnaouas, mais aussi plusieurs artistes marocains et étrangers, ont fait vibrer le public venu très nombreux ce soir-là. "La salle, qui peut accueillir 1.300 personnes, était comble", nous confie Neila Tazi.

Un hommage aux victimes de l'attentat

Jeunes et moins jeunes, Marocains et étrangers, personnalités du monde politique et artistique sont venus en masse pour applaudir les mâalems et artistes qui ont investi la mythique scène parisienne, tristement connue pour avoir été le théâtre de l'attentat terroriste survenu le 13 novembre 2015.

Aux côtés des mâalems Hassan Boussou et Mustapha Baqbou, la chanteuse Hindi Zahra, les batteurs Karim Ziad et Tony Allen, le guitariste Titi Robin, ou encore le saxophoniste Shabaka Hutchings étaient présents. "La fusion était incroyable et une énergie très forte parcourait la salle", poursuit la fondatrice du festival.

Parmi les spectateurs, certains avaient vécu les attaques du 13 novembre, pendant lesquelles 90 personnes sont décédées sous les balles des terroristes. "Un agent de sécurité, mais également une femme travaillant avec le staff technique du Bataclan nous ont remerciés d'être venus chasser les mauvaises ondes", confie Neila Tazi. Un hommage a d'ailleurs été rendu aux victimes.

"One people, one love"

Plusieurs artistes et cinéastes marocains avaient fait le déplacement, comme la réalisatrice Leïla Marrakchi, le peintre Mahi Binebine et l'écrivain Fouad Laroui.

La présence d'Audrey Azoulay, ministre française de la Culture, et de son père André Azoulay, conseiller du roi Mohammed VI et président de l'Association Essaouira-Mogador, a été l'un des points forts de la soirée. "Jamais on ne voit le père et sa fille côte à côte dans un même événement. C'était tout un symbole, à la fois des liens tissés entre le Maroc et la France, et du rayonnement de la ville d'Essaouira dont ils sont originaires", explique Neila Tazi.

L'autre message passé lors de ce concert, c'est l'esprit d'ouverture et de tolérance prôné par le Festival Gnaoua à travers la musique. "Les Gnaouas disent à tous les autres ce Maroc de mars 2017 qui exprime la résilience, la résistance par la culture et par la musique à tous ceux qui veulent aujourd’hui nous entraîner dans une culture de la fracture et du déni", a souligné André Azoulay lors d'une allocution.

"One people, one love" ("Un peuple, un amour"), a pour sa part chanté le jeune gnaoui Mehdi Nassouli, étoile montante qui enchaîne les concerts au Maroc et à l'étranger, faisant lever les bras de la foule.

Le concert était organisé dans le cadre des célébrations du vingtième anniversaire du Festival Gnaoua, dont la prochaine édition se tiendra à Essaouira du 29 juin au 1er juillet.

Le 27 Mars 2017

SOURCE WEB Par huffpostmaghreb

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