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Réchauffement Historique des Océans : Un An de Températures Record

Réchauffement Historique des Océans : Un An de Températures Record

Depuis mars 2023, les océans du monde entier connaissent une montée sans précédent de leurs températures de surface. Les données de l'Agence atmosphérique et océanique américaine (NOAA), compilées sur la plateforme Climate Reanalyzer de l'Université du Maine, montrent que depuis cette date, la température moyenne à la surface des océans a constamment battu des records. Le 10 mars 2024, elle a atteint 21,2°C, un niveau inédit pour cette période de l'année.

Les services météorologiques européens, par le biais de l'observatoire Copernicus, ont également confirmé cette tendance alarmante. Au mois de février 2024, la température moyenne de surface des océans a atteint 21,06°C, dépassant ainsi le précédent record mensuel établi en août 2023.

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Les écarts de température de la surface des océans en février 2024 par rapport à la moyenne de 1991-2020. climate.copernicus.eu

Une analyse approfondie révèle l'ampleur de la situation : des océans Pacifique à l'océan Indien, en passant par la Méditerranée et la mer des Caraïbes, la majorité des eaux affichent des températures moyennes supérieures, voire considérablement supérieures, aux normales établies pour février au cours de la période 1991-2020. De vastes zones sont même classées en rouge, indiquant un dépassement record de chaleur.

L'Atlantique nord, en particulier, a été touché de manière extraordinaire. À la fin du mois d'août, ses eaux de surface dépassaient les 25°C, avec des anomalies de température dépassant 1,3°C par rapport à la moyenne 1982-2011. Cette année a été marquée par des canicules marines impressionnantes dans les eaux irlandaises et britanniques, où les températures ont dépassé de 5°C les normales estivales.

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L’évolution quotidienne de la température mondiale à la surface des océans, de 1981 à 2024. climatereanalyzer.org

Selon Thibault Guinaldo, chercheur en océanographie spatiale au Centre national de recherches météorologiques (CNRS-Météo France), ce réchauffement est principalement attribuable au changement climatique. De plus, le phénomène El Niño, qui s'est produit en 2023, a exacerbé la situation. Cependant, même avec la fin prévue d'El Niño mi-2024, les experts avertissent que tant que les émissions de gaz à effet de serre ne seront pas réduites, le réchauffement des océans se poursuivra.

Les conséquences de ce réchauffement sont graves, allant de l'élévation du niveau des mers à l'impact sur la biodiversité marine. Les épisodes de blanchiment massif des coraux et la perturbation des écosystèmes océaniques plus profonds sont parmi les signes alarmants de ce bouleversement. La solution, soulignent les experts, réside dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour contenir ce phénomène inquiétant.

Le 07/05/2024

Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani

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