Lorsque l'approvisionnement en eau devient limité : le niveau du barrage Bin El Ouidane atteint seulement 7,7% de sa capacité
Confronté à une sécheresse persistante, le barrage Bin El Ouidane voit ses réserves diminuer de manière alarmante, atteignant désormais seulement 7,7% de sa capacité. Cette situation critique a des répercussions immédiates dans les localités avoisinantes, où l'eau devient de plus en plus rare. Situé dans la province d’Azilal, ce colossal ouvrage hydrique, le deuxième plus grand réservoir du bassin hydraulique de l’Oum Errabia avec une capacité de 1,2 milliard de mètres cubes, est actuellement confronté à une catastrophe silencieuse, marquée par une diminution inquiétante de ses niveaux d'eau.
Ahmed Marnoun, responsable communication à l’Agence du bassin hydraulique de l’Oum Errabia, explique que le barrage Bin El Ouidane, initialement conçu pour répondre à divers besoins en eau, est essentiel pour l'irrigation de vastes étendues agricoles, l'approvisionnement en eau potable de plusieurs localités telles que Béni Mellal, Afourer, et d'autres zones avoisinantes. Cependant, la situation actuelle est préoccupante avec un taux de remplissage de seulement 7,7%, en baisse par rapport aux 12% de l'année précédente, attribuable à une diminution significative des précipitations, y compris la neige, pour la sixième année consécutive.
Entre septembre 2023 et février 2024, la moyenne des précipitations dans le bassin de l’Oued Abid, qui alimente le barrage, a enregistré un déficit de 65% par rapport à l'année précédente. Cette réduction drastique des apports en eau a des conséquences bien réelles au-delà des statistiques, impactant les communautés locales qui dépendent de la terre pour leur survie. Les agriculteurs témoignent de la souffrance des cultures, des coupures d'eau devenues fréquentes, et de la raréfaction des puits. La sécheresse s'installe, transformant une inquiétude latente en une réalité alarmante.
Le 26/02/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
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