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Réformer le système de santé: le nouveau (et très vaste) chantier de Khalid Aït Taleb, entouré de médecins

Réformer le système de santé: le nouveau (et très vaste) chantier de Khalid Aït Taleb, entouré de médecins

Le ministère de la Santé et la Fédération nationale de la santé (FNS) ont signé hier, mardi 22 septembre à Rabat, une convention-cadre de partenariat stratégique public-privé pour contribuer à l’amélioration et au développement du système national de santé au Maroc. Explications.

Un nouveau système de santé pour tous, au Maroc. Telle est la tâche ardue à laquelle s'est attelé le ministère de la Santé en s'entourant, pour ce faire, des médecins et spécialistes regroupés dans la Fédération nationale de la santé (FNS), créée en 2019 et dont le Dr Tayeb Hamdi est le vice-président. Une convention préalable a donc été signée hier, mardi 22 septembre à Rabat, entre le ministère de la Santé et cette fédération.

Cet accord devrait aboutir, à terme, à la signature ultérieure d'une convention-cadre qui fixera la nouvelle politique que le Royaume suivra en matière de santé publique. ?"L’épidémie de Covid-19 a ravivé la nécessité d’une réforme urgente du système de santé au Maroc", explique à cet égard le docteur Tayeb Hamdi, vice-président de la FNS, dans une déclaration pour Le360.

Pour sa part, le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, a annoncé, à l'issue de cette cérémonie de signature, que cet accord permettra "de mettre en synergie la dynamique des potentiels du secteur libéral qui compose la fédération, et de tisser une relation de confiance entre le public et le privé".

Le vice-président de la FNS indique que le système de santé actuel souffre d’un grand manque d’efficience et plusieurs indicateurs en sont la preuve. Au Maroc, en effet, explique-t-il, le budget du ministère de la Santé représente 7% du budget de l’Etat alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un taux de 12%. Autre estimation significative: «le Marocain dépense à peine 180 dollars par an pour se soigner tandis qu’en Tunisie, par exemple, c’est le double et qu'en Algérie, c’est le triple», révèle le Dr Hamdi.

Ce médecin indique de plus que les Marocains, lorsqu’ils ont recours à des soins médicaux, doivent s'acquitter de 51% des frais déboursés, de leurs propres deniers, à condition évidemment qu'ils soient affiliés à une caisse de prestations sociales. Et ces frais ne sont pas même remboursés par l’Assurance maladie obligatoire (AMO).

Khalid Aït Taleb a également souligné qu’il s’agissait, à terme, de définir et de mettre en œuvre un "système maroco-marocain" pour la santé publique.

A présent que cet accord préalable a été conclu, la prochaine étape, selon le Dr Tayeb Hamdi, sera de préciser l’organisation du travail par la FNS, dont il est le vice-président, pour la conceptualisation d'un nouveau système de santé publique, et pour définir les réformes globales à mener.

Si rien n'a encore été précisément défini pour cette vaste réforme à venir, le Dr Hamdi émet tout de même cette promesse: "nous allons travailler et émettre des propositions pour l’installation de ce nouveau système de la santé au Maroc". Le chantier est en effet énorme, et nécessitera indispensablement un large consensus.

La Fédération nationale de la santé réussira-t-elle à réunir les compétences qu'il faut, et, surtout, à obtenir un consensus de l'ensemble des professionnels de la santé au Maroc autour d’une nouvelle politique de la santé publique? Les débats promettent d'être vifs.

Le 22/09/2020
Source Web Par LE360

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