"Sommes nous veritablement au fait et préparés aux conséquences aériennes, des marchés européens, sur celui de notre marché tourisme avec un "non deal" pour le Brexit à fin Mars ?
Le secteur aérien se prépare à un Brexit chaotique
Les compagnies aériennes britanniques se préparent au conséquences du Brexit, qui risque de les priver de leur statut de transporteur aérien communautaire.
Le transport aérien est l’un des secteurs les plus dépendants de la législation, et donc l’un de ceux qui serait le plus durement touchés par Brexit chaotique.
Le Royaume-Uni pourrait en effet se voir exclu des programmes « ciel unique » et SESAR (Système européen de nouvelle génération pour la gestion du trafic aérien).
L’Organisation mondiale du commerce ne prévoit en effet pas de règles à ce sujet sur lesquelles les compagnies aériennes pourraient se replier. Si le pays sort de l’UE sans accord, ses opérateurs aériens perdraient donc leur statut de « transporteur aérien communautaire » et leurs droits sur le trafic intra-UE.
Le secteur aérien britannique est le plus important d’Europe. Certaines compagnies ont déjà commencé à se préparer au pire. EasyJet a ainsi décidé de créer une filiale distincte dans l’UE, qui devrait coûter environ 11,4 millions d’euros. L’irlandais Ryanair a pour sa part introduit une demande de licence aérienne britannique, afin de continuer à avoir accès aux aéroports du Royaume-Uni.
La PDG d'EasyJet juge l'impact du Brexit surestimé
La directrice générale d’EasyJet ne s’inquiète pas du Brexit et attend avec impatience l’augmentation des prix du pétrole. Une interview de notre partenaire, WirtschaftsWoche.
Un rapport publié par l’Association européenne de l’aviation commerciale (EBAA) stipule que la seule manière d’éviter des perturbations majeures du secteur serait de maintenir les règles en vigueur. Il est donc « hautement préférable pour les opérateurs britanniques, mais aussi européens », que le Royaume-Uni reste dans l’Espace économique européen. L’autre « bonne » option serait un accord spécifique similaire à celui qui a été conclu entre Bruxelles et la Suisse. L’EBAA estime cependant que ce scénario est peu probable.
L’association a analysé les conséquences économiques possibles des différentes formes que pourrait prendre le Brexit. Son rapport a pour objectif de servir de « boîte à outils » pour les négociateurs, explique son directeur Robert Baltus. « Pour nos membres, le plus important est de garder un haut niveau de flexibilité dans toute l’Europe. »
Les compagnies aériennes et l’autorité britannique de l’aviation civile (CAA) souhaitent rester au sein de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA), mais le gouvernement de Theresa May est bien décidé à quitter le marché unique, sans lequel l’adhésion aux agences européennes est impossible.
La semaine dernière, une présentation de la Commission européenne indiquait que « l’adhésion britannique à l’AESA n’[était] pas possible », et envisageait plutôt un accord sur le modèle de ceux qui ont été signés avec les États-Unis et le Canada.
Il pourrait alors être dans l’intérêt de Londres de tenter de convaincre les États membres de faire une exception pour son adhésion à l’agence, ou de demander un statut d’observateur, comme la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein.
« Recréer un régulateur national n’aurait pas de sens », estimait en septembre Andrew Haines, directeur exécutif de CAA. « Au mieux, cela revient à répliquer la grande majorité des réglementations européennes, sur une période étendue, au pire, cela créerait des obstacles inutiles. »
Pour Robert Baltus, qui rappelle que le Royaume-Uni a été un des moteurs de la fondation de l’AESA, le dicton selon lequel « rien n’est décidé tant que tout n’est pas décidé » est « très dangereux ». « L’incertitude affecte tout ce que nous faisons », assure-t-il. « Nos membres doivent savoir de quoi il retourne, leur instinct ne suffit pas. »
S’il se félicite de la période de transition de deux ans qui a été décidée pour la sortie de l’UE, il ne s’attend pas moins à des années difficiles. « Le système actuel fonctionne. Tout changement nous compliquera la vie. Nous voulons que l’UE et le gouvernement britannique s’en rendent compte. »
Le 31 janvier 2019
Source web Par Euractiv
Plaquette de l'AMDGJB-Geoparc Jbel Bani
Les tags en relation
Les articles en relation
Quel avenir pour Thomas Cook France et son TO Jet tours ?
Alors que le groupe touristique Thomas Cook traverse une très mauvaise passe financière, l’avenir de la filiale française pose question. Des informations c...
Pierre Moscovici à Marrakech: L’Afrique, avenir de l’Europe
Le continent appelé à accueillir de plus en plus d’investissements de qualité Le Maroc, le partenaire le plus constructif de l’Europe Le retour au ...
Indemnisation des passagers : les compagnies qui jouent le jeu... et les autres
TUI Fly arrive en tête du classement des compagnies qui indemnisent le mieux leurs passagers en cas de retard. I Crédit photo Marvin Mutz / Flickr Quelles ...
Brexit: les Européens collent à la stratégie de Boris Johnson
Malgré les déboires du premier ministre anglais aux Communes, les ambassadeurs des Vingt-Sept tentent d’aller de l’avant pour que les textes soient ratifi...
Réouverture de l’espace aérien : la compagnie espagnole Binter reprend ses vols vers Agadir, La�
La compagnie aérienne espagnole des îles Canaries, Binter, a annoncé la reprise, à partir du 7 février, de ses vols réguliers avec les villes d’Agadir, ...
Le Brexit validé par le gouvernement britannique
La cheffe du gouvernement a réussi à convaincre les 22 ministres de son gouvernement d'entériner l'accord sur le Brexit. Mais elle est encore loin d&...
Maroc-Royaume-Uni : Vers une Reconnaissance du Sahara Marocain malgré les Résistances
Les relations entre le Maroc et le Royaume-Uni ont considérablement progressé ces dernières années, au point où la reconnaissance de la marocanité du Saha...
Après le Brexit, l'économie mondiale dans l'incertitude
Ralentissement de la croissance, retour du protectionnisme, remise en cause des accords de libre-échange ou encore doutes sur la stabilité européenne : l'...
Brexit : le Royaume-Uni choisit de sortir de l'UE, un séisme pour l'Europe et le monde
Les Britanniques ont choisi de quitter l'Union européenne, un saut dans l'inconnu qui porte un coup terrible au projet européen et à leur Premier min...
Aérien : EasyJet mise (encore plus) sur le Maroc
EasyJet vient de dévoiler 3 nouvelles routes vers le Maroc pour la saison hiver 2018-2019. Il s’agit de Bordeaux Essaouira, Lyon-Agadir et Toulouse-Marrak...
EasyJet lancera la ligne Londres-Agadir (30 euros)
La compagnie EasyJet envisage de lancer une nouvelle liaison aérienne reliant le Royaume-Uni au Maroc. Cette nouvelle ligne s’inscrit dans son programme esti...
Quelle a été la période la plus difficile de l'histoire pour l'humanité ?
À l'approche de la fin d'une année, il est habituel de réfléchir sur les événements qui l'ont marquée. Cependant, en raison de certains biais...