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Deux fois de suite, le Souverain s’est préoccupé publiquement du fonctionnement de l’administration.
Elle coûte cher, en moyenne plus cher que dans des pays équivalents, pour un rendement globalement décevant. Globalité qui cache des différences étonnantes, tant sur le plan des comportements individuels que d’un service public à l’autre.
De plus, méconnue à cause d’une cécité volontaire et peureuse, l’histoire des prestations étatiques n’est pas là pour aider à la réflexion collective: on a l’impression de partir de zéro à chaque réforme, pourtant le passé invisible joue des tours pendables au lieu de soutenir les efforts, de signaler les erreurs…
Il faudra faire avec ce contexte.
Le ministre délégué Mohamed Ben Abdelkader (USFP) a bien souligné qu’il ne fallait pas se laisser piéger par le cosmétique des réformes: le numéro de téléphone pour les chikayate, ça compte, mais ne servira à rien si on n’en fait pas des axes de transformations; les légalisations, qui évitaient les faux autrefois, sont devenues des nids à petites corruptions irritant les citoyens. Tout comme la corruption hospitalière les révolte, autant que l’inaction ministérielle sur ce sujet.
L’action est urgente et doit être bien visible, c’est-à-dire que les fauteurs de troubles doivent être publiquement punis. Et pourtant on est très loin du compte.
Les questions lourdes doivent être traitées, même si elles ne se voient pas: la truanderie étatique sur les milliards de la TVA non rendus aux ayants droit, les centaines de milliers d’enfants laissés en plan par l’arrêt en secret du programme Tayssir, des ministères sociaux si mal organisés qu’ils ne savent pas engager l’argent qu’on leur donne…
Le Maroc dans les années 1980-90 avait investi beaucoup d’énergie et d’intelligence pour réformer ses procédures et sa gestion. Avec un succès méritoire et reconnu. Il faut recommencer.
Le 27 septembre 2017
Source web par L’économiste
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