Le Haut Atlas fête son millionième arbre Un programme qui aide 50.000 personnes à sortir de la pauvreté

De la semence à la commercialisation de la production, les recettes de ce programme lancé en 2003

Les enfants sont, depuis le début de l’opération «1 million d’arbres », au coeur de l’action. Le 16 janvier 2014, dans huit régions du Maroc, ils fêteront le millionième arbre planté, dans le cadre de leurs activités scolaires UNE date importante à retenir pour le Haut Atlas. Le 16 janvier 2014, les huit territoires concernés, Al Haouz, Azilal, Boujdour, Essaouira, Ifrane, Rhamna, Taroudant et Taza, fêteront simultanément le millionième arbre. 700.000 ont été plantés depuis le lancement de la campagne contre la pauvreté en 2003 par la Fondation Haut-Atlas. Les terrains pour ces plantations ont été fournis par le Haut-Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, par des coopératives, municipalités, des associations de femmes et la communauté juive marocaine de Marrakech. Un travail de groupe destiné à fournir des revenus aux populations, engagées sur le projet, tout en offrant à cette croissance économique une vision écologique, nécessaire à l’avenir. Pendant les cinq premières années, des semences de jeunes plants, notamment de caroubier, olivier, grenadier, amandier et noyer, ont été plantées dans des pépinières, gérées de manière totalement biologique. Un temps d’approche, pour les agriculteurs, des nouvelles techniques de cultures respectueuses de l’environnement. Le programme couvre toutes les infrastructures nécessaires, des pépinières à la récolte, en passant par la construction de terrasses, bassins, puits et canalisations pour l’irrigation. Tous les arbres parvenus à maturité ont ensuite été distribué au prix symbolique de 1 dirham, aux populations avoisinantes, et avant tout, aux plus marginalisées. A elles ensuite de faire fructifier ce capital naturel, composé essentiellement d’arbres fruitiers et de plantes médicinales, générateurs de revenus et certifiés produits biologiques. La production obtenue étant écoulée comme produits frais ou transformés. Considérés comme les gardiens de la terre, les enfants sont intégrés au programme. Des actions de plantation de jeunes arbres sont ainsi organisées dans le cadre de leurs activités scolaires. Un volet essentiel pour la Fondation du Haut-Atlas, tournée vers l’éducation des jeunes générations. Les gains récoltés sont également utilisés pour financer d’autres projets destinés à la santé, à l’autonomisation des jeunes, au bénéfice des femmes. Il s’agit également de faire participer les personnes concernées à l’organisation et à la gestion de ces programmes, afin de les responsabiliser. En ce qui concerne l’environnement, l’engagement zéro déchets assure, par exemple, la transformation des résidus de production. Coques de noix et d’amandes créent de la biomasse à des fins énergétiques bio. Certains arbres, après leurs premières années en serres, sont plantés dans les montagnes et les plaines d’érosion, ce qui permet de consolider les terres et ainsi les maisons qui y sont bâties. Une action complète, un geste simple, qui, comme un arbre, possède de nombreuses racines. Un projet global, qui en fait naître beaucoup d’autres, avec toujours le même objectif, aider les habitants des zones rurales à générer des revenus et apprendre une nouvelle philosophie, la culture biologique.

Une fondation pour l’autonomie

CETTE association maroco-américaine a été créée en 2000 par d’anciens volontaires du Corps de la Paix. Elle consacre ses actions au développement humain dans les zones défavorisées du Maroc, dans les domaines d’arboriculture, d’eau potable propre, d’irrigation, de coopératives féminines, d’actions en faveur des jeunes et de formation participative. Ses membres, à la fois marocains et étrangers, développent des projets alliant l’éducation à la lutte contre la pauvreté, dans le but de rendre les populations totalement autonomes.

SOURCE WEB Par Stéphanie JACOB  L’Economiste

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2014/01/02