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Travail des enfants

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Les associations mobilisées : Signature de 10 conventions avec le département de l’Emploi

Le Maroc est-il sur la voie de mettre un terme au travail des enfants eu égard des efforts déployés durant ces dernières années? Jamal Rhmani, ministre de l’Emploi en est convaincu. Ce dernier est conscient que pour atteindre cet objectif, il faut mobiliser et impliquer tous les acteurs de la société dans ce chantier

Dans ce cadre, il a été procédé, lundi dernier, à la signature de conventions de partenariat avec 10 associations de différentes régions du pays. «Ces dernières ont été sélectionnées parmi plusieurs associations porteuses de projets pour contribuer à la lutte contre le travail des enfants», précise le ministre.

Renforcer l’arsenal juridique

Un budget de 1,5 million de DH a été mobilisé au profit des associations choisies pour leur permettre de réaliser leurs projets dont une grande partie porte sur le volet de la sensibilisation et de la formation. «La convention signée avec le ministre de l’Emploi va nous permettre de poursuivre notre travail de sensibilisation auprès des familles, notamment dans les régions de Chichaoua et Rhamna pour lutter contre le travail des filles en tant que petites bonnes», avance Houda El Bourahi, directrice de l’association Insaf. «Notre travail ne se limite pas uniquement à la sensibilisation, mais on essaie également, avec l’accord des parents, de retirer les filles des foyers où elles travaillent pour les faire retourner à l’école», ajoute-t-elle. Sur ce volet, le ministre a rappelé les efforts déployés par le gouvernement sur le plan législatif.
Un projet de loi est en cours de finalisation visant la réglementation de la relation de travail entre le maître de maison et l’employé domestique. A la lumière des observations des départements concernés, des modifications ont été apportées au projet de texte initial concernant les dispositions dissuasives. «Ainsi, il est proposé d’augmenter l’amende en la portant de 2.000 DH à 5.000 DH, et de prévoir des peines d’emprisonnement en cas de récidive», explique un responsable au département de l’Emploi. Pour ce dernier, «cela va renforcer les mesures dissuasives contre les personnes qui recourent au travail domestique des enfants de moins de 18 ans». Après sa révision, le texte a été soumis de nouveau au Secrétariat général du gouvernement (SGG) pour qu’il suive la procédure d’adoption.
Toujours sur le même registre, le ministre rappelle la publication au mois de décembre dernier dans le Bulletin officiel de la nouvelle liste des travaux dangereux interdits aux jeunes de moins de 18 ans. Le nombre de ces travaux est passé de 10 à 31

Sur le volet contrôle, le bilan d’activité des points focaux chargés de la lutte contre le travail des enfants a permis de relever, durant l’année 2009, près de 880 observations. En outre, 451 contraventions ont été dressées. «Selon les dernières statistiques de 2010, le nombre des enfants concernés par ce phénomène avoisine 170.000 contre 600.000 en 1999», rappelle Rhmani.

 

Source : WEB  L’Economiste  Le 16 01 2011 par   Noureddine EL AISS