Un nouveau concept d\'habitat collectif : Le logement social alternatif voit le jour
Un décret en préparation. Concurrence des architectes pour les projets de 20 MDH et moins, appel d'offres au-delà. La donnée énergétique devient centrale.
Une première conférence régionale sur la programmation urbaine et architecturale dans les projets de maîtrise d’ouvrage s’est tenue à Tanger en présence d’architectes, de promoteurs et de responsables de l’urbanisme et d’élus locaux afin de sensibiliser à des exigences qui devraient trouver leur traduction dans la législation marocaine dès la fin de ce printemps 2011 avec la loi sur la passation des marchés publics
Responsabilité des architectes-programmistes, la programmation constitue un outil d’aide à la décision, « une démarche qui permet de se poser les questions préalables à l’acte de construire » selon Solange Besaabem directrice de l’aménagement et du développement local à la région Ile-de-France. Pour un projet donné, un équipement public ou un ensemble d’unités de logements, il s’agit de prendre en compte les finances et le coût final du projet, les enjeux de territoires en identifiant précisément les besoins, en déterminant les coûts de fonctionnement du projet et en évaluant la possibilité d’intégrer des énergies renouvelables. Sur ce dernier point notera Amine Homman Ludiye de Cofely Maroc, « la croissance annuelle de la demande en électricité de 7% par an au Maroc et la pression continue pour une baisse de la part des énergies fossiles » rend la prise en compte de cette invariable désormais incontournable, d’où la nécessité d’un bilan énergétique
Le rôle de l’architecte-programmiste se situe entre l’architecte et le maître d’ouvrage. Il s’agit d’étudier la faisabilité d’un projet en l’optimisant. Espaces totaux requis, espaces dédiés et espaces communs, normes de sécurité, consommation énergétique contrôlée, architecture en tenant compte des plans d’aménagement
Parce que « l’histoire de l’architecture, c’est le temps », l’initiatrice de la conférence, Mary Rahma Homman de MRH Programmation défend le concept de programmation urbaine et architecturale car « un projet bien conçu dès le départ est plus rentable, plus durable et coûte moins cher à entretenir ». Le travail de l’architecte-programmiste consiste en la préparation d’un cahier des charges qui aura pris l’ensemble de ces variables et qui sera remis au maître d‘ouvrage.
Pour tout projet, il
y a un schéma fonctionnel décliné en spécificités fonctionnelles.
Ainsi, dans le cas du projet d’une école, sa taille sera fonction du nombre
d’élèves prévus, du nombre de salles de clases prévus, des salles communes
(vidéo, bibliothèque) de l’espace cafétéria, des services administratifs de
l’infirmerie et ainsi de suite. Il s’agit toujours d’optimiser. Avant cela rien
ne doit être omis, dont l’étude du sol. Jusqu’à présent, ce type de décision se
prend selon les besoins pressentis du maître d’ouvrage, de l’expérience du
maître d’ouvrage et de l’architecte, mais surtout en fonction des exigences du
maître d’ouvrage, le donneur d’ordre et payeur. A partir de l’été prochain
l’établissement d’un programme fonctionnel devrait devenir obligatoire et les
architectes seront mis en concurrence pour tout projet public d’un coût
inférieur ou égal à 20 MDH. Au-delà de 20 MDH, ce sera la procédure de l’appel
d’offres
L’idée est de rationnaliser et d’optimiser. La rapidité de la croissance urbaine et du secteur de la construction au cours de la dernière décennie a révélé bien des dérapages au niveau de l’usage de l’espace, comme de la qualité du bâti sans que dans « l’urgence » il ne soit toujours possible de corriger la trajectoire de certains projets dont certains importants comme ceux de Tamesna ou de Tamansourt.
Source : web Jamal Amiar. La Vie éco