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CONJONCTURE TOURISME CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA CNT LE 13 MAI

CONJONCTURE TOURISME  CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA CNT LE 13 MAI


La Confédération Nationale du Tourisme prévoit de tenir son Conseil d’Administration le 13 Mai courant. A l’ordre du jour, plusieurs points importants seront discutés, notamment les cotisations des membres des associations et fédérations de métiers, entre autres. Un débat qui promet beaucoup de rebondissements…
 
La circulaire, adressée par le ministère du Tourisme aux différentes représentations professionnelles du secteur, vient à point nommé pour inciter les adhérents à plus de civisme et de responsabilités envers les engagements pris lors de leur adhésion.
Une bonne chose dans le contenu et dans la forme. L’adhésion à son association professionnelle ou à sa fédération de métier est une évidence qui ne devrait même pas être posée. Elle implique plus d’union, plus de force et de pouvoir dans le secteur d’activités régional et national. De facto, une entité professionnelle ne peut prétendre à une bonne représentativité si ses membres ne s’y impliquent vraiment tout en s’acquittant, bien entendu, de leurs cotisations. C’est d’ailleurs le pot aux roses ayant fini par la mise sur circuit de la fameuse circulaire qui, il faut le dire, a fini par faire du bruit. Et pour cause, certaines associations professionnelles régionales se trouvent avec des caisses vides, jusqu’au point où la disette de leur trésorerie menace leur fonctionnement même. De là à leur demander plus d’action, plus de présence et plus d’implication s’assimile à de la chimère. D’aucuns disent qu’elles sont à l’origine de la circulaire émise par le ministère du Tourisme. Une fois qu’elle prendra effet, on doit s’attendre à un feuilleton à sensations et montées au créneau.
En attendant, les choses sont en train de cogiter.
 
De l’ordre dans l’ordre du jour
D’ailleurs, la réunion du Conseil d’administration de la CNT prévue le 13 mai courant aura, entre autres, pour points à l’ordre du jour, la discussion et validation de la grille des cotisations à verser par corps de métiers. En principe, le montant des cotisations est connu par tous les membres adhérents, à moins que la réunion du 13 mai n’apporte des surprises, soit sur un autre montant à statuer ou sur la manière de le percevoir. Sur ce point, tout laisse penser que la CNT dispose déjà d’une idée là-dessus. Elle proposerait la somme de 5.000,00 DH en guise de cotisation, soit quelque 17 DH par jour à verser. Une fois glané, le pactole serait divisé en 4, pour être réparti équitablement sur l’AIH de la région, la fédération de métiers de laquelle dépend l’entreprise cotisante, la CNT et chacune de ses fédérations régionales appelées à être créées. Logiquement, laissent entendre certains professionnels, on ne peut comparer un hôtel dont la capacité d’hébergement est de 200 chambres à une maison d’hôtes dont la capacité ne dépasse pas dix chambres. La répartition des 17 dirhams sur les 200 chambres est quasi imperceptible, ce qui est vraiment le cas quand il s’agit de répartir le même montant par 4, 5 ou même 10 chambres. Ce sont, aujourd’hui, les petites structures qui réfutent la proposition de cotisation partagée et par la tutelle et par la CNT.
Entre temps, la circulaire du ministère du Tourisme va certainement poser un dilemme, celle-ci stipule clairement que ce sont les fédérations de métiers et délégations du tourisme qui auront, par la force de la loi, la charge de son application à compter du 6 avril. Comment ? Quel serait le mécanisme qui serait mis en place ? Est-ce à travers une commission mixte public-privé ? Bref, cela veut dire que son opérationnalité n’est pas pour bientôt.
Mieux encore. La CNT avait, auparavant proposé la perception d’un dirham sur la TPT que l’ONMT reverserait, de son côté, à la confédération pour son fonctionnement. Ce qui fait que, sur un total de 15 millions de nuitées par an, la somme qui serait ainsi générée s’élèverait à 15 millions de dirhams dans les caisses de la CNT. Une proposition qui n’a, jusqu’ici, pas obtenu de suite. D’autant plus qu’il est compliqué d’en imaginer le mécanisme et la disposition de l’ONMT à aller avec.
Dilemmes
Pour rester dans l’esprit de la réunion du CA de la CNT du 13 mai, il est prévu de discuter des points tout aussi importants à l’ordre du jour. On annonce d’abord que le PV du Conseil d’administration du 27 février dernier devrait être approuvé après que lecture en soit faite dans la séance du 13 mai. A ce niveau, on se demande si certains membres de la CNT seraient restés sur leur faim et n’auraient, paraît-il, pas été suffisamment convaincus. Quoiqu’il en soit, cela peut être sujet à plusieurs interprétations du genre : Tous ne seraient nécessairement pas collectivement d’accord avec d’éventuels aspects du CA du 27 février. Peut-être que les professionnels en conclave n’ont pas eu le temps d’en débattre les différents axes sur place. Cela voudrait-il dire, que la réunion a été expéditive ? A voir !
On annonce également, à l’ordre du jour, une discussion autour de l’état d’avancement des commissions thématiques de la CNT. Y aurait-il rajout de nouvelles commissions, suppression d’autres ou, tout simplement, «polémique» sur certaines têtes portées présidentes des dites commissions ? Si c’est le cas, cela voudrait dire que le consensus n’aurait pas été unanime sur un ou plusieurs. Là, ça devient quelque peu compliqué, car mettant à l’indexe la légitimité du PV de la réunion du 27 février.
Conseil Supérieur du Tourisme
L’autre sujet à convoitise est certainement le débat autour du projet du Conseil Supérieur du Tourisme. Qui en seraient les membres? Quand on sait que les professionnels sont montés au créneau en dénonçant l’aspect réducteur de leur représentativité. Ce seraient cinq sièges au total qui leur reviendraient dans la composition du Conseil. Certains vont même jusqu’à dire que ce n’était pas ce qui a été convenu au sein de la CNT, la veille de la création du CST à Rabat. Obtiendraient-ils pourtant gain de cause à l’issue du CA du 13 mai ou, au contraire, les dès sont désormais jetés et les cinq places déjà prises?
Il n’en est pas question, rectifie t-on auprès du Bureau de la confédération. Déjà une réunion a eu lieu récemment entre ce dernier et le ministre du Tourisme, pour lui faire part de cette problématique. Réunion caractérisée, dit-on, par une écoute attentive de la part de Lahcen Haddad quant aux doléances exprimées à ce sujet, à savoir la parité en faveur des professionnels dans la constitution du CST. Des propositions lui auraient été faites dans ce sens et sur lesquelles nous reviendrons avec beaucoup plus de détails. Aux dernières nouvelles, les propositions formulées par le Bureau de la CNT auraient fait l’objet d’une correspondance adressée par la Secrétaire générale, Nada Roudiès, au Secrétariat permanent du Gouvernement pour y statuer.
Quête des grandes capacités
La réunion avec le ministre du Tourisme a, également, été l’occasion pour la CNT de lui exposer un plan de développement qui ne manque pas d’envergure. Il s’agit de mettre à la disposition des investisseurs touristiques environ 5.000 hectares parmi les 55.000 que compte le Parc naturel relevant du domaine des Eaux et forêts dans le sud d’Agadir, en vue d’y édifier des complexes touristiques pouvant atteindre la capacité de 150.000 lits, à l’instar des grandes stations balnéaires des destinations concurrentes (Antalya en Turquie, Charm Cheikh en Egypte). La proposition faite au ministre comporte un volet écologique tout aussi intéressant: on tient à préserver l’intégrité écologique du site en en maintenant le cachet bio-naturel. Tout est possible pour la bonne cause. Reste à approcher les Eaux et Forêts pour en connaître l’avis. Lahcen Haddad est le plus habilité à en faciliter l’accès. De toute façon, l’idée de la CNT est à prendre entre les bras, car elle permettra un développement touristique tout autre, en volume et en innovation. Un produit d’appel sans précédent pouvant susciter l’appétit des TO demandeurs des grandes capacités d’hébergement.
Toute aussi amène la bonne intention de rallier aux causes de la CNT les différentes influences professionnelles, telle l’ANIT qui fut invitée à se réunir avec le Bureau de la CNT le 13 Mai avant la tenue de son CA, pour envisager des actions communes et, pourquoi pas, pour une représentativité plus large et unie du corps professionnel. Or, tout indique que l’association ne l’entend pas de cette oreille, puisque l’un de ses membres aurait fait des mains et des pieds pour en freiner le processus, en imposant, semble t-il, des conditions inacceptables. Une forte tête, diront certains… qui, d’ailleurs, n’a jamais porté A. Kabbaj dans son cœur. Libre à chacun d’emprunter la voie qu’il aura choisie, mais il n’en demeure pas moins que la CNT est un groupement de métiers, une entité élue, pour défendre l’intérêt de la profession. D’où sa légitimité.
Somme toute et en regard de tout ce charivari professionnel, le CA du 13 mai mettra beaucoup de pain sur la planche de la CNT…

8 MAI, 2015 AT 16:34
SOURCE WEB Par Tourisme et Gastronomie

Tags : Conseil d’Administration le 13 Mai 2015- cotisations des membres- cotisations des membres des associations et fédérations de métiers- circulaire, adressée par le ministère du Tourisme- certaines associations professionnelles régionales se trouvent avec des caisses vides- discussion et validation de la grille des cotisations à verser par corps de métiers- on ne peut comparer un hôtel dont la capacité d’hébergement est de 200 chambres à une maison d’hôtes dont la capacité ne dépasse pas dix chambres- Ce sont, aujourd’hui, les petites structures qui réfutent la proposition de cotisation-sur un total de 15 millions de nuitées par an, la somme qui serait ainsi générée s’élèverait à 15 millions de dirhams dans les caisses de la CNT, une proposition qui n’a, jusqu’ici, pas obtenu de suite-«polémique» sur certaines têtes portées présidentes des dites commissions ? Si c’est le cas, cela voudrait dire que le consensus n’aurait pas été unanime sur un ou plusieurs. Là, ça devient quelque peu compliqué, car mettant à l’indexe la légitimité du PV de la réunion du 27 février- Conseil Supérieur du Tourisme- écoute attentive de la part de Lahcen Haddad quant aux doléances exprimées à ce sujet, à savoir la parité en faveur des professionnels dans la constitution du CST- les propositions formulées par le Bureau de la CNT auraient fait l’objet d’une correspondance adressée par la Secrétaire générale, Nada Roudiès, au Secrétariat permanent du Gouvernement pour y statuer- mettre à la disposition des investisseurs touristiques environ 5.000 hectares parmi les 55.000 que compte le Parc naturel relevant du domaine des Eaux et forêts dans le sud d’Agadir- édifier des complexes touristiques pouvant atteindre la capacité de 150.000 lits, à l’instar des grandes stations balnéaires des destinations concurrentes- l’idée de la CNT est à prendre entre les bras, car elle permettra un développement touristique tout autre, en volume et en innovation- bonne intention de rallier aux causes de la CNT les différentes influences professionnelles, telle l’ANIT- la CNT est un groupement de métiers, une entité élue, pour défendre l’intérêt de la profession, d’où sa légitimité-